• Neurologie: certaines molécules du système immunitaire présentes dans le sang à la naissance d’un individu confirment le lien étroit entre celui-ci et son comportement ultérieur! ____¤202102

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Cord Serum Cytokines at Birth and Children’s Anxiety-Depression Trajectories From 3 to 8 Years: The EDEN Mother-Child Cohort» ont été publiés dans la revue Biological Psychiatry, a permis de montrer qu’il existe une association entre la présence de certaines molécules du système immunitaire dans le sang de cordon (et donc à la naissance) et la survenue de symptômes d’anxiété ou de dépression plus tard dans la vie chez le jeune enfant. Cette étude confirme ainsi l’hypothèse d’un lien très étroit entre le développement du cerveau (et donc le comportement ultérieur d’un individu) et le système immunitaire.

     

    Concrètement, dans le cadre d'une projet d'analyses à long terme, «de futures mères ont été sollicitées pendant leur grossesse et ont donné leur consentement pour que des prélèvements soient réalisés à la naissance de leur enfant et pour répondre à des questionnaires sur le comportement de leur enfant plus tard dans sa vie».

     

    Ainsi, l'étude ici présentée a pu avoir «un accès privilégié à des échantillons de sérum prélevés dans le cordon ombilical au moment de la naissance de 871 enfants» de sorte qu'elle a pu «doser une vingtaine de molécules produites par les cellules du système immunitaire appelées cytokines (interférons, interleukines, facteurs de nécrose tumorale, chimiokines)».

     

    En outre, cette étude a eu aussi «accès à des scores comportementaux permettant d’apprécier les symptômes anxieux et dépressifs plus tard pendant l’enfance, à 3, 5 et 8 ans». Ces scores ont permis d'identifier «des enfants avec des symptômes anxio-dépressifs persistants sur cette période» de sorte que, grâce à des outils statistiques sophistiqués, «les associations entre les niveaux de chaque cytokine à la naissance et la persistance de symptômes anxio-dépressifs pendant l’enfance» ont pu être mesurées.

     

    Pour faire cette évaluation, la modélisation statistique en question a «pris en compte des facteurs importants pour le développement émotionnel de l’enfant: l’environnement socio-économique, la santé mentale de la mère, la présence de frères et sœurs, etc…» afin que les associations analysées soient «corrigées pour ces facteurs».

     

    Au bout du compte, il est apparaît «qu’il existe une association entre la présence de certaines molécules du système immunitaire dans le sang de cordon (et donc à la naissance) et la survenue de symptômes d’anxiété ou de dépression plus tard dans la vie chez le jeune enfant». En particulier, il a été constaté «que l’interleukine-7, une cytokine importante pour la survie, le développement et l'homéostasie des cellules immunitaires telles que les lymphocytes B, T et NK, est protectrice envers les troubles anxio-dépressifs».De plus, «un réseau de cytokines convergeant sur IL-7» a été identifié.

     

    Évidemment, «le dosage de ces cytokines dans le sang ne permet pas de « prédire » si un enfant sera anxieux ou pas», mais il confirme tout de même l’hypothèse «d’un lien très étroit entre le développement du cerveau (et donc le comportement ultérieur d’un individu) et le système immunitaire».

     

     


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