• Neurologie: des enregistrements IRMf chez des macaques rhésus révèlent trois zones corticales, situées dans les cortex temporaux et pariétaux, activées par le mouvement 3D! ____¤202005

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Stereomotion Processing in the Nonhuman Primate Brain» ont été publiés dans la revue Cerebral Cortex, a permis, grâce à des enregistrements IRMf chez des macaques rhésus, de révéler trois zones corticales activées par le mouvement 3D et situées dans les cortex temporaux et pariétaux. Ces observations proches de celles faites chez l’Homme indiquent que les réseaux corticaux impliqués dans le traitement du mouvement 3D sont très semblables entre les deux espèces.

     

    Relevons tout d'abord qu'éviter «ou attraper rapidement et avec précision un objet qui arrive sur nous est une faculté nécessaire» reposant «sur l’existence de circuits neuronaux qui restent très méconnus»: en fait, si «le traitement neuronal du mouvement 2D chez les primates est bien connu», de façon assez surprenante, «les mécanismes neuronaux traitant le mouvement en profondeur le sont beaucoup moins». Pourtant, ce mouvement en profondeur est une composante très importante du mouvement dans la vie quotidienne puisqu'il «permet notamment de signaler l’arrivée d’objets vers soi, qu’ils soient à éviter ou à attraper».

     

    Dans ce contexte, en vue «de mieux comprendre les mécanismes neuronaux sous-tendant la perception du mouvement en profondeur», l'étude ici présenté a fait appel à «des enregistrements IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) chez des macaques rhésus éveillés et en comportement afin d’identifier les régions corticales sensibles au mouvement en profondeur et impliquées dans son traitement».

     

    Concrètement, «deux macaques rhésus entrainés à maintenir leur regard sur un point de fixation apparaissant sur un écran de stimulation visuelle ont participé à l'étude». Pour «faciliter la comparaison des réseaux corticaux impliqués dans les deux espèces», les stimuli visuels ont été «comparables à ceux utilisés dans des études précédentes chez l’Homme».

     

    Plus précisément, «les stimuli sont des stéréogrammes dynamiques à points aléatoires vus à travers des filtres anaglyphes rouge/vert (donnant un 'effet de relief') dont la disparité (une différence de position des images d’un objet sur les 2 rétines qui permet la perception de la profondeur) variait au cours du temps», des images du cerveau ayant «été acquises sur une machine IRM à 3 Teslas pendant la présentation des stimulations visuelles».

     

    Il est ainsi apparu «que le mouvement en profondeur défini par un changement de disparité au cours du temps est principalement traité par trois zones corticales situées dans les cortex temporaux et pariétaux». Ces observations, proches de celles obtenues chez l’Homme «en utilisant un protocole expérimental similaire», suggèrent «que les réseaux corticaux impliqués dans le traitement du mouvement en profondeur sont très semblables entre les deux espèces de primate».

     

    En fin de compte, l'utilisation de l’IRM fonctionnelle dans ce travail «réconcilie les résultats parcellaires précédemment obtenus chez le macaque par des approches invasives d’électrophysiologie (enregistrement de neurones à l’aide d’électrodes) et les résultats acquis chez l’Homme en neuroimagerie». Ainsi, cette étude, qui offre «une vue globale du fonctionnement du cerveau lors du traitement du mouvement en profondeur», ouvre «la voie à des études plus approfondies chez les deux espèces».

     

     

     


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