• Neurologie: des souris, qui apprennent plus vite que les souris normales tout en étant moins anxieuses, ont été obtenues en agissant sur un seul gène!____¤201508

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Specific Inhibition of Phosphodiesterase-4B Results in Anxiolysis and Facilitates Memory Acquisition» ont été publiés dans la revue Neuropsychopharmacology, a permis, en agissant sur un seul gène, en l'occurrence celui de la phosphodiestérase PDE4B, d'obtenir des souris qui apprennent plus vite que les souris normales tout en étant moins anxieuses.

     

    Rappelons tout d'abord que, de manière générale, «les phosphodiestérases jouent des rôles dans plusieurs aspects fondamentaux de la fonction cérébrale : l’apprentissage, la mémoire et les fonctions cognitives supérieures». Pour sa part, PDE4B, «une enzyme présente dans de nombreux organes des vertébrés, y compris le cerveau», est une phosphodiestérase «importante dans la formation de l’hippocampe, associé à la mémoire, et un gène à risque pour des maladies psychiatriques».

     

    Dans le cadre de l'étude ici présentée, l’enzyme PDE4B de souris a été bloquée. Il est alors apparu, à l'issue d'une série de tests, que les souris ainsi modifiées «apprenaient plus vite, se souvenaient d’événements plus longtemps et résolvaient des problèmes complexes, mieux que ne le faisaient des souris normales».

     

    Plus précisément, «ces souris savaient mieux en reconnaître une vue la veille et apprenaient plus vite la localisation d’une plateforme cachée dans le test du labyrinthe de Morris», tandis que «la neurogenèse et la cognition étaient stimulées» chez elles.

     

    De plus, par rapport à des souris normales qui préfèrent les espaces sombres et fermés, les souris modifiées explorent plus et passent «plus de temps dans des espaces ouverts et éclairés». En particulier, «alors que les souris sont naturellement effrayées par les chats», les souris modifiées ont montré «moins de crainte vis-à-vis de l’urine du félin», de sorte que l’inhibition de PDE4B pourrait «augmenter les comportements à risque, ce qui serait plutôt un inconvénient pour une souris sauvage».

     

    Il a été enfin, constaté que, par rapport à des souris normales, «celles qui ont été modifiées se rappelaient moins un événement effrayant après plusieurs jours», la mémoire de la peur étant intacte à 24 heures, mais diminuant à sept jours. Cet effet particulier a été d'ailleurs reproduit avec un inhibiteur de l’enzyme.

     

    Comme PDE4B existe aussi chez l’Homme, ces observations laissent entrevoir «de nombreuses applications pour le traitement de maladies cérébrales ou du déclin cognitif dû à l’âge» comme la maladie d'Alzheimer, la schizophrénie et le stress post-traumatique.

     

     

     


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