• Neurologie: deux zones du cerveau sont impliquées dans la procrastination qui est le fait de remettre au lendemain ce qu'on peut faire le jour même!____¤201808

     

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Structural and Functional Signature of Action Control» ont été publiés dans la revue Psychological Science, a permis de montrer que deux zones du cerveau sont impliquées dans la procrastination qui est le fait de remettre au lendemain ce qu'on peut faire le jour même.

     

    Rappelons tout d'abord que «l'amygdale et le cortex cingulaire antérieur sont deux zones du cerveau connues pour être impliquées dans la prise de décision et la réalisation ou non d’une action». A cause de cela, l'étude ici présentée, dans le but «de comprendre si la tendance à la procrastination peut s’expliquer anatomiquement», a examiné ces zones du cerveau à la fois «chez des personnes ayant une tendance à remettre au lendemain» et «chez des personnes ayant plutôt pour habitude de prendre les problèmes à bras-le-corps».

     

    Les 264 volontaires qui ont participé à l’expérience, ont «dû remplir un questionnaire sur leur vie quotidienne mesurant leur tendance à la procrastination» et, ensuite, «leur cerveau, et notamment les zones décrites plus haut» ont été observés par imagerie à résonance magnétique (IRM). Cette analyse a été complétée en faisant passer aux volontaires une IRM fonctionnelle (IRMf) «qui permet d’observer l’activité cérébrale».

     

    Il est alors apparu que «l’amygdale était plus grosse chez les personnes ayant tendance à la procrastination» et, de plus, que chez ces mêmes personnes, «la connexion entre l’amygdale et le cortex cingulaire antérieur était plus faible, c’est-à-dire que l’activité entre les deux zones était moins importante».

     

    Ces deux observations «peuvent expliquer l’attitude des procrastinateurs». En effet, «le rôle de l’amygdale est principalement de nous avertir des conséquences négatives de différentes actions» tandis que «le cortex cingulaire antérieur utilise ces informations pour sélectionner les actions à réaliser» et que, en outre, il s’assure «que cette action sera bien menée à terme en supprimant les actions concurrentes et les émotions qui pourraient nous submerger».

     

    Concrètement, «l’amygdale des procrastinateurs étant plus grosse et donc plus développée, ils vont plus avoir tendance à voir les conséquences négatives de leurs actions» et «comme leur connexion entre l’amygdale et le cortex cingulaire antérieur est plus faible, le cortex a plus de mal à sélectionner les actions à réaliser et à supprimer les actions ou les émotions concurrentes».



     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :