• Neurologie: l'exposition depuis l'enfance à une alimentation riche en graisse favoriserait l'obésité et augmenterait la sensibilité du système de récompense à l'âge adulte!____¤201706

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Impact of Early Consumption of High-Fat Diet on the Mesolimbic Dopaminergic System» ont été publiés dans la revue eNeuro, laisse penser que l'exposition depuis l'enfance à une alimentation riche en graisse favorise l'obésité et augmente au niveau cérébral, la sensibilité du système de récompense à l'âge adulte.

     

    Rappelons tout d'abord que «la motivation est la volonté de rechercher une récompense en réponse à des signaux préalablement associés à cette récompense» et que «la dopamine est une molécule qui joue dans le cerveau un rôle essentiel dans le système de récompense, système au cœur de la motivation». De plus, l'exposition répétée à une récompense, qui «peut être naturelle (comme un aliment appétant) ou de nature pharmacologique (comme l’amphétamine)», entraine «un processus de sensibilisation qui se traduit par une plus forte recherche de la récompense».

     

    L'étude ici présentée a «combiné plusieurs approches (comportement, enregistrement de neurones dopaminergiques, quantification de la libération intracérébrale de dopamine, dosage de protéines, activation neuronale) pour étudier l’état du système dopaminergique (c’est-à-dire le système de récompense) chez des rats devenus obèses après exposition à un régime riche en graisses depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte». Elle a fait apparaître, «en administrant aux animaux de l’amphétamine, un psychostimulant agissant sur le système de la dopamine» qui active le circuit de récompense, «des différences entre les animaux obèses et témoins».

     

    Plus précisément, les animaux obèses montrent par rapport aux animaux témoins «une accélération de leur sensibilisation à l’amphétamine avec une augmentation non seulement de leur activité locomotrice en réponse à cet agent mais aussi de l’activation du système dopaminergique (se traduisant par une augmentation de l’activité des neurones produisant et libérant la dopamine dans le cerveau des animaux obèses)».

     

    Il en découle que «si ces mécanismes s’avèrent identiques chez l’Homme», cette étude établirait «qu’une alimentation riche en graisse (pendant l’enfance et l’adolescence), conduisant au surpoids et à l’obésité, influence ce système de récompense» de sorte que cela pourrait aboutir à «des changements significatifs sur le long terme dans le comportement de recherche des récompenses, en particulier en augmentant la réponse à des signaux associés à des récompenses alimentaires comme cela a été montré chez des personnes obèses».

     


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