• Neurologie: l'optogénétique permet de mettre en évidence un circuit de neurones qui coordonne, chez la souris, le comportement de prédation!____¤201701

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Integrated Control of Predatory Hunting by the Central Nucleus of the Amygdala» ont été publiés dans la revue Cell, a permis, en stimulant une zone spécifique du cerveau grâce à l'optogénétique, de pousser des souris à adopter des comportements de prédation face à des objets inertes et totalement inadaptés à les nourrir.

     

    Rappelons tout d'abord que l'optogénétique consiste à manipuler le génome d'un animal afin «que ses cellules neuronales soient 'forcées' de s'activer lorsqu'elles sont soumises à une lumière émise par une fibre optique implantée directement dans le cerveau de l'animal». De ce fait, on peut «commander l'activation des neurones de façon très précise, et réversible (contrairement aux manipulations génétiques qui «désactivent» définitivement un ou des gènes donnés)».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée a employé l'optogénétique pour identifier «un circuit de neurones qui coordonne, chez la souris, le comportement de prédation». Plus précisément, quand le laser était éteint, «les souris agissaient normalement, sans réagir si elles croisaient un bout de bois ou un morceau de plastique», alors que lorsqu'il était allumé les rongeurs «sautaient sur l'objet, le tenant entre leurs pattes et le mordant comme s'ils essayaient de le capturer et de le tuer». Notons que les mêmes résultats ont été obtenus «en stimulant les neurones chimiquement plutôt qu'avec de la lumière».

     

    Parmi les nombreuses zones cérébrales associées à la chasse et à l'alimentation listées dans de précédents travaux, il est apparu que «l'une, située au sein de l'amygdale (une structure cérébrale plus communément associée à la peur), était activée précisément lorsque les rongeurs chassaient». Cette zone, le noyau central de l'amygdale, «est idéalement positionné pour être le médiateur de la prédation chez les vertébrés», car elle possède «des prolongements vers d'autres régions commandant les muscles mobilisés lors de la chasse (pattes et cou)».

     

    Soulignons cependant «que les circuits cérébraux stimulés lors de l'expérience ne sont qu'un des éléments régulant le comportement complexe qu'est la chasse»: plus précisément, le système identifié «semble relié à l'intérêt de l'animal pour obtenir de la nourriture», car «plus les souris avaient faim, plus la stimulation lumineuse les rendait redoutables envers leurs proies», mais ce ne sont pas là «les neurones du meurtre» puisque «face à leurs congénères, les souris illuminées pouvaient éventuellement être plus curieuses» sans être pour cela plus agressives.

     

     


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