• Neurologie: la découverte de multiples zones corticales liées aux glandes surrénales prouve l'existence d'une base anatomique pour les maladies psychosomatiques!____¤201608

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Motor, cognitive, and affective areas of the cerebral cortex influence the adrenal medulla» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis, grâce à une nouvelle méthode de traçage qui révèle les longues chaines de neurones interconnectés, de découvrir de multiples zones corticales liées anatomiquement aux glandes surrénales. Elle apporte ainsi «une nouvelle lumière sur la manière dont le stress, la dépression et les autres états mentaux peuvent altérer la fonction des organes», révélant l'existence d'une réelle base anatomique pour les maladies psychosomatiques.

     

    Rappelons tout d'abord que «'l'axe du stress' est une notion connue depuis longtemps»: «en cas de situation d’urgence, le cerveau envoie un signal vers les glandes surrénales - petites structures coiffant les reins - qui sécrètent alors du cortisol» qui «va provoquer des réactions physiques, accélération du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, sudation, comportement d’attaque ou de fuite, etc. jusqu'à ce que le cerveau le freine, une fois le danger passé». Jusqu'ici, on soupçonnait «qu'une seule, voire deux régions du cortex cérébral, à la localisation incertaine, contrôlaient la glande surrénale».

     

    L'étude fait apparaître «que les plus grandes zones de connexions 'esprit-corps' sont celles impliquées dans la cognition et l’affect». Ces résultats expliqueraient notre mode de fonctionnement: «grâce à ces connexions multiples, le cortex nous donnerait la possibilité de répondre au stress de façon un peu plus subtile (combattre ou fuir) qu’une créature primaire».

     

    Il apparaît également que «certaines zones du cortex moteur (bande de cortex qui contrôle nos mouvements) sont aussi connectées aux glandes surrénales», en particulier, «une portion du cortex moteur primaire impliquée dans le contrôle de l’axe du corps et de la posture». Selon l'étude, cette observation «pourrait expliquer «pourquoi les exercices de recentrage du corps (Pilates, yoga, Taï-chi...) sont si efficaces dans la gestion du stress».

     

    Enfin, l’étude démontre que certaines zones cérébrales, qui s'activent «lorsque nous ressentons un conflit, ou lorsque nous avons commis une erreur», influencent également la glande surrénale. Ainsi, «il serait possible que se remémorer une erreur, ou se culpabiliser, réactivent ces zones qui, via un signal descendant, génère de nouveau un stress, comme l’événement initial», ce qui «pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour les thérapies du stress post traumatique».

     

     


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