• Neurologie: la façon dont le cerveau décide d’exploiter les indices auditifs ou les indices visuels, pour interpréter la parole d’une personne, a été analysée! ____¤202011

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The phase of cortical oscillations determines the perceptual fate of visual cues in naturalistic audiovisual speech» ont été publiés dans la revue Science Advances, a permis de montrer comment, pour interpréter la parole d’une personne, le cerveau décide d’exploiter les indices auditifs ou les indices visuels, en écoutant et observant le mouvement des lèvres et les expressions du visage.

     

    Pour effectuer ses analyses, cette étude a «eu recours à un dispositif novateur faisant appel à des illusions audiovisuelles». Concrètement, «des volontaires ont été placés face à un écran sur lequel un personnage virtuel prononçait des phrases pouvant être confondues, comme ''Il n’y a rien à boire / Il n’y a rien à voir''».

     

    Un conflit a été créé, dans certaines des phrases prononcées par le personnage, «entre ce que les volontaires voyaient et ce qu’ils entendaient»: le personnage prononçait, par exemple, un 'b' alors que ses lèvres formaient un 'v'. Pour leur part, «les volontaires devaient répéter la phrase qu’ils avaient comprise pendant que leur activité cérébrale était enregistrée par EEG».

     

    Il est ainsi apparu «que lorsque les informations auditives et visuelles concordaient, les volontaires répétaient la phrase correcte dans la majorité des cas», tandis qu'en cas de conflit, «les volontaires se fiaient soit à l’indice auditif, soit à l’indice visuel»: ainsi, lorsque, par exemple, «ils entendaient un 'v' mais voyaient un 'b', la perception était dominée dans environ deux tiers des cas par l’indice auditif».

     

    Ces résultats ont été reliés «à l’activité électrique cérébrale dans le cortex temporal postérieur et occipital». Il a été constaté «qu’environ 300 millisecondes avant le moment où il y avait concordance ou conflit entre les informations auditive et visuelle, la phase de l’oscillation cérébrale différait entre les volontaires qui avaient suivi l’indice visuel et ceux qui avaient suivi l’indice auditif».

     

    Alors que «nous savons depuis les années 1970 que dans certaines situations, le cerveau semble choisir les indices visuels plutôt qu’auditifs, et encore davantage lorsque le signal auditif est entravé, par exemple en cas de bruit ambiant», maintenant, on peut «montrer que les oscillations neuronales sont impliquées dans ce processus» sans encore en connaître le rôle exact.

     

     


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