• Neurologie: le suivi de l’inflammation des neurones chez les malades parkinsoniens a pu être amélioré avec l’imagerie TEP grâce à la molécule [18F]-DPA714!____¤202102

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Increased microglial activation in patients with Parkinson disease using [18F]-DPA714 TSPO PET imaging» ont été publiés dans la revue  Parkinsonism & related disorders , a permis d'améliorer le suivi de l’inflammation des neurones chez les malades parkinsoniens avec l’imagerie TEP grâce à l’utilisation d’une molécule, le [18F]-DPA714. Il en découle que «ce radiotraceur pourra être utile pour l'évaluation de médicaments anti-inflammatoires spécifiques à cette maladie et pour suivre le processus inflammatoire dans d’autres pathologies neurodégénératives».

     

    Relevons tout d'abord que «la maladie de Parkinson résulte d’une diminution de production de la dopamine, une molécule qui assure la transmission des messages de neurones d’une zone spécifique du cerveau appelée la substance noire vers des neurones du cortex frontal ou du putamen impliqués dans le contrôle des mouvements».

     

    Alors que «de plus en plus d’indices montrent que cette maladie est associée à une réponse inflammatoire dans le cerveau, ou neuroinflammation», plusieurs questions «restent en suspens comme la localisation précise de la neuroinflammation chez ces malades ou la relation entre la diminution de production de dopamine et la réponse neuroinflammatoire».

     

    Par ailleurs, «la neuroinflammation peut être visualisée par imagerie tomographique à émission de positons (TEP)», une technique d'imagerie qui «permet de suivre l'activité fonctionnelle des neurones et autres types cellulaires grâce à des molécules légèrement radioactives, les radiotraceurs».

     

    Comme «parmi les différents radiotraceurs disponibles, il en est un, le [18F]-DPA714, qui se fixe spécifiquement sur une protéine produite en grande quantité lors de la réponse inflammatoire des cellules, la TSPO», cette affinité particulière «fait de [18F]-DPA714 un radiotraceur de choix pour suivre la neuroinflammation».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée a «utilisé l’imagerie cérébrale TEP avec ce traceur pour étudier la réponse neuroinflammatoire d'une cohorte de 25 patients parkinsoniens à différents stades de la maladie». Au bout du compte, il a été constaté chez ces patients «une augmentation significative de la fixation du [18F]-DPA714 dans la substance noire où les neurones producteurs de dopamine dégénèrent, et dans les régions principales vers lesquelles les messages portés par la dopamine sont envoyés, comme le putamen et le cortex frontal».

     

    Ainsi, «la détection d’une neuroinflammation plus intense dans ces régions particulièrement atteintes par la maladie confirme ce que d'autres équipes ont déjà observé avec d'autres traceurs de la TSPO et sur des cohortes de patients de moindre ampleur». De ce fait, «en permettant une visualisation fine et précise de l'augmentation de la réponse neuroinflammatoire dans le cerveau de Parkinsoniens, le [18F]-DPA714 s’annonce comme un outil prometteur d'évaluation de médicaments anti-inflammatoires pour cette maladie mais également comme un outil précieux pour suivre la neuroinflammation dans d’autres pathologies neurodégénératives».

     

     


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