• Neurologie: les mécanismes à l’œuvre au sein des neurones affectés par l'encéphalite de Rasmussen, ont été décrits et maîtrisés chez la souris! ____¤201809

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Neurons under T Cell Attack Coordinate Phagocyte-Mediated Synaptic Stripping» ont été publiés dans la revue Cell, a permis de décrire et maîtriser chez la souris les mécanismes à l’œuvre au sein des neurones affectés par l'encéphalite de Rasmussen (*), ouvrant la voie à de possibles traitements.


    Rappelons tout d'abord que «l'encéphalite de Rasmussen est une maladie auto-immune rare qui touche principalement les enfants et peut entraîner des crises d’épilepsie». Comme d’autres encéphalites, cette encéphalite «s’exprime par la présence d’un antigène dans le neurone affecté qui déclenche une réponse du système immunitaire, entraînant à son tour une dégradation des connexions synaptiques».

     

    Du fait que cette maladie est «résistante aux traitements médicamenteux», on la traite essentiellement aujourd’hui «par des interventions chirurgicales visant à retirer ou à neutraliser la partie du cerveau affectée».

     

    Alors que, jusqu’ici, on pensait «que les neurones étaient la cible de cellules du système immunitaire qui s’attaquent aux synapses, les connexions entre neurones, l'étude ici présentée a découvert «que les neurones eux-mêmes jouent un rôle actif dans le déclenchement de ce processus», puisqu'il est apparu qu'à la suite de l’intervention «des premières cellules du système immunitaire, les lymphocytes CD8+ T (LTCD8+) qui luttent contre les infections virales, le neurone adresse un signal chimique à d’autres cellules dites phagocytes qui vont ensuite s’attaquer aux synapses».

     

    De plus, l'étude estime que ce processus «est probablement identique pour d’autres formes d’encéphalites» et il est même possible que les principes décrits peuvent «jouer un rôle dans la sclérose en plaque».

     

    Plus précisément, «en présence de l’antigène caractéristique de la maladie, les lymphocytes CD8+ T libèrent une protéine, IFN-γ, captée par les récepteurs du neurone», lequel se met alors, «par l’intermédiaire de la protéine STAT1», à produire «une molécule baptisée CCL2 qui se diffuse dans l’environnement du neurone où elle va activer d’autres types de cellules du système immunitaire, également appelées phagocytes» qui sont «des cellules microgliales résidant dans le cerveau et des macrophages provenant de la circulation sanguine».

     

    En conséquence, «ce sont ces deux types de phagocytes qui s’attaquent finalement aux synapses», un mécanisme qui «a pu être confirmée grâce aux biopsies réalisées chez plus de 20 patients atteints d’encéphalite de Rasmussen».

     

    Au bout du compte, cette étude montre que «si on parvient à couper le signal émis par le neurone, toute cette cascade de causes et de conséquences pourra être bloquée». Ainsi, chez la souris, «ce mécanisme a pu être interrompu à différents niveaux»: en effet, «la voie de signalisation des molécules STAT1 et CCL2, ainsi que la migration et l’activation des phagocytes» ont pu être bloquées «par des interventions pharmacologiques et des manipulations génétiques, évitant dans tous ces cas la dégradation des synapses et permettant de mieux contrôler la maladie».

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Encéphalite focale de Rasmussen

     

     

     


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