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Neurologie: les principaux mécanismes d’import et de stockage intra-neuronal de Zn lors de la formation du cortex cérébral chez la souris ont été décrits!____¤201904
Une étude, dont les résultats intitulés «Zinc Uptake and Storage During the Formation of the Cerebral Cortex in Mice» ont été publiés dans la revue Molecular Neurobiology, a permis, via des approches de transcriptomique à haut débit et d’imagerie, de décrire les principaux mécanismes d’import et de stockage intra-neuronal de zinc lors de la formation du cortex cérébral chez la souris. En outre, elle a déterminé le nombre d’atomes de zinc contenus dans le corps cellulaire d’une cellule nerveuse: environ 200 millions.
Rappelons tout d'abord que «le zinc (Zn) est un élément métallique vital pour toutes les cellules eucaryotes» qui «est principalement fixé à des protéines, jouant un rôle structural ou enzymatique». Cependant, «une partie du Zn intracellulaire peut être libéré de ses sites de fixation, notamment en situation d’anoxie ou de stress oxydatif, contribuant à augmenter la concentration intracellulaire en Zn libre», ces fluctuations des taux de Zn constituant «des informations que les cellules sont capables de décoder et auxquelles elles répondent».
Comme «dans divers territoires du cerveau le Zn est accumulé dans les vésicules synaptiques neuronales», la libération du neurotransmetteur «s’accompagne d’un largage de Zn dans l’espace extracellulaire modifiant l’activité de nombreux récepteurs membranaires et de canaux ioniques». De ce fait, «le Zn est un important neuromodulateur endogène régulant la communication neuronale».
Notons ici que «le cortex cérébral (ou néocortex) est une zone du cerveau qui, chez la souris, se met en place lors de l’embryogenèse entre les 11e et 17e jours de gestation». Afin de «mieux comprendre comment les cellules générées lors de la corticogenèse acquièrent et stockent le Zn dont elles ont besoin pour assurer leurs fonctions biologiques», une analyse transcriptomique à haut débit a été réalisée «pour décrire l’expression de gènes impliqués dans le transport et le stockage du Zn».
D'autre part, l'étude a «étudié la taille des réservoirs intracellulaires du Zn dans des neurones corticaux en culture par microscopie de fluorescence». De plus, «des expériences réalisées sur le synchrotron européen de Grenoble (ESRF) ont permis de quantifier et de cartographier la distribution spatiale du Zn dans des neurones par fluorescence X».
Ces analyses ayant «été réalisées à différents stades embryonnaires afin d’avoir des informations sur le décours temporel» des processus analysés, il est apparu «qu’au cours de la formation du cortex cérébral il y a une diminution de la teneur en Zn associée à une importante régulation de l’expression de transporteurs à Zn notamment ZIP7, situé dans le réticulum endoplasmique, ZnT1 et ZnT10, deux transporteurs de la surface cellulaire contribuant à l’efflux du Zn hors des cellules».
En conséquence, cette étude qui «a permis de mieux appréhender la quantité et la distribution du Zn au niveau cellulaire et de l’organe entier ainsi que les acteurs moléculaires participant à son homéostasie», va permettre «une analyse de l’ensemble du métallo-transcriptome de la souris au cours de la corticogenèse».
Tags : Neurologie, 2019, Molecular Neurobiology, zinc, Zn, homéostasie, ESRF, anoxie, ZIP7, ZnT1, ZnT10, réticulum endoplasmique, stress oxydatif, néocortex
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