• Neurologie: les réseaux neuronaux du microcèbe murin (Microcebus murinus), un des primates les plus petits et les plus éloignés génétiquement des humains, ont été décrits! ____¤202012

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Resting state functional atlas and cerebral networks in mouse lemur primates at 11.7 Tesla» ont été publiés dans la revue NeuroImage, décrit les réseaux neuronaux du microcèbe murin (Microcebus murinus), un des primates les plus petits et les plus éloignés génétiquement des humains.

     

    Relevons tout d'abord que, dans le cerveau humain, «l’information circule d’une région à l’autre en suivant des voies privilégiées via des réseaux neuronaux», qui «sont souvent associés à des fonctions particulières ((par exemple surveiller l’environnement, amorcer un mouvement, ou réguler un comportement)». Comme «ils sont altérés dans de nombreuses maladies neurologiques», il est essentiel de «comprendre comment l'évolution a modelé l'architecture de ces réseaux» afin de mieux appréhender les mécanismes à l’origine de ces capacités cognitives.

     

    Pour aborder cette évolution, l'étude ici présentée a caractérisé pour la première fois les réseaux neuronaux du microcèbe murin grâce à «l'utilisation d’un appareil d’imagerie par résonance magnétique nucléaire très performant (11,7 Tesla) permettant l’observation non invasive d’un cerveau 800 fois plus petit que celui de l’Homme (1,7 grammes versus 1,4 kg)». Elle a ainsi «identifié les réseaux permettant aux microcèbes de réaliser des actions motrices ou de traiter des informations visuelles (réseaux primaires somato-moteurs et visuels)».

     

    Des réseaux, «qui pourraient être impliqués dans la vigilance en réponse à des stimuli sensoriels et dans l’attribution de valences positives ou négatives aux stimuli (réseaux sensori-limbique et limbique-évaluatif)», ont été mis en évidence. D'autres réseaux de haut niveau «qui seraient associés à l’organisation d’actions complexes telles que la résolution de problèmes qui demandent une attention particulière, la prise en compte d’informations visuelles/spatiales et également 'auto-centrées' pour affiner une prise de décision (réseaux fronto-pariétal et fronto-temporal)» ont aussi été décrits.

     

     

    Au bout du compte, «les différences anatomiques les plus saillantes entre les réseaux des microcèbes et des humains se situent majoritairement dans les réseaux de haut niveau». Cela suggère que l'évolution humaine pourrait «avoir spécifiquement modifié l’organisation de ces réseaux souvent associés à des fonctions cognitives élevées».

     

     


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