• Neurologie: un stress modéré induit des modifications cérébrales qui peuvent avoir un impact négatif sur la maîtrise de soi!____¤201508

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Acute Stress Impairs Self-Control in Goal-Direc Choice by Altering Multiple Functional Connections within the Brain’s Decision Circuits» ont été publiés dans la revue Neuron et sont disponibles en pdf, laisse penser qu'un stress modéré peut avoir un impact négatif sur la maîtrise de soi.

     

    Pour évaluer comment un stress peut influer notre décision face aux aliments, «le comportement de 51 volontaires déclarant vouloir manger sainement» a été analysé dans le cadre d'une série d'expériences comparatives.

     

    Plus précisément, dans un premier temps, 29 des participants étaient soumis à «un traitement connu des scientifiques pour induire un stress modéré, qui consiste grosso modo à plonger la main dans de l’eau glacée (entre 0 et 4°C) pendant 3 minutes, tout en étant observés et évalués par un expérimentateur» alors que «les 22 autres volontaires n'ont pas subi ce traitement».

     

    Dans un second temps, tous devaient «choisir un aliment parmi deux propositions, l’une étant théoriquement plus saine que l’autre». Il a été alors constaté «que les participants ayant subi le test de l'eau glacée (et donc agissant sous l’effet du stress modéré) se sont dirigés bien plus souvent que le groupe contrôle vers l’aliment le plus appétissant, mais le moins sain».

     

    Ces effets du stress sont également visibles dans le cerveau, puisque l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), a mis en évidence «des modifications cérébrales au sein des volontaires soumis au stress, notamment au niveau du striatum, le centre de la motivation et de l’amygdale, impliquée dans le contrôle des émotions». De plus, il est apparu que «tous les participants n’ont pas été affectés de la même manière par le stress, ce qui prouvent que certains seraient plus résilients que d’autres».

     

    Comme dans la vie courante «des facteurs de stress modérés sont plus fréquents que des évènements extrêmes» de sorte que leur impact relatif est non négligeable sur une partie considérable de la population, ces observations incitent à entreprendre de futurs travaux pour «déterminer si certains facteurs (comme l’exercice physique ou le soutien affectif et social) peuvent nous protéger de ces modifications structurelles du cerveau ou s’ils peuvent atténuer leurs effets sur notre prise de décision».

     

     

     


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