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Neurologie: une vision nouvelle sur la migration neuronale de la petite population de neurones GnRH, qui contrôle la reproduction chez les vertébrés, a été apportée!____¤202102
Une étude, dont les résultats intitulés «Synaptic communication mediates the assembly of a self-organizing circuit that controls reproduction» ont été publiés dans la revue Science Advances, a permis d'apporter une vision nouvelle sur la migration neuronale de la petite population de neurones GnRH (environ deux mille neurones GnRH chez l’Homme et moins d’une centaine chez le poisson) qui contrôle la reproduction chez les vertébrés.
Relevons tout d'abord que «chez l’Homme et tous les vertébrés, la survie des espèces dépend d’une étape essentielle du développement embryonnaire: la migration des neurones synthétisant et sécrétant la GnRH (gonadolibérine) de la placode nasale vers le cerveau où ils rejoignent l’hypothalamus pour contrôler la libération des gonadotrophines hypophysaires (LH et FSH) et ainsi la reproduction».
Concrètement, cette étude montre «que ces neurones GnRH font une pause à la frontière entre la placode nasale et le cerveau où ils se mettent en place et fonctionnent comme un réseau inter-hémisphère qui est isolé 'synaptiquement' du reste du cerveau» de sorte que «seuls les neurones qui intègrent ce réseau et qui sont capables de communiquer avec leurs congénères via le neurotransmetteur glutamate, pourront finalement changer de morphologie», un changement qui «leur permettra ensuite de traverser la barrière et de continuer leur chemin migratoire vers leur destination finale et fonctionnelle dans l’hypothalamus, une région profonde du cerveau».
De plus, «ces communications synaptiques entre les neurones GnRH sont tellement robustes à ce stade du développement du cerveau qu’une ablation partielle des neurones à l’interface placode-cerveau ne perturbe pas la migration des neurones GnRH dans le cerveau».
Au bout du compte, ce travail, qui conduit «à un nouveau concept de la migration des neurones GnRH dans lequel les neurones GnRH fonctionnent plus comme une population connectée que comme des unités individuelles», devrait, en outre «apporter un éclairage nouveau sur l’origine de pathologies de la reproduction et d’infertilité chez l’Homme, comme celles observées chez les patients souffrant du syndrome de Kallmann et ouvrir la voie à de nouveaux tests génétiques».
Tags : Neurologie, 2021, Science Advances, reproduction, vertébrés, neurones, GnRH, migration neuronale, glutamate, hypothalamus, placode, Kallmann, LH, FSH
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