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Océanographie: un comportement symbiotique entre des bactéries douées de magnétisme et des micro-organismes eucaryotes a été découvert!____¤201905
Une étude, dont les résultats intitulés «Ectosymbiotic bacteria at the origin of magnetoreception in a marine protist» ont été publiés dans la revue Nature Microbiology, a permis de découvrir un comportement symbiotique entre des bactéries douées de magnétisme et des micro-organismes eucaryotes.
Rekevons tout d'abord que «la magnétoréception permet aux organismes de s’orienter et naviguer le long des lignes du champ géomagnétique». Si «les processus cellulaires et biophysiques impliqués dans cette fonction sont assez bien compris chez certains microorganismes procaryotes», ils le sont «beaucoup moins chez les eucaryotes».
Notons également que «chez les bactéries magnétotactiques (MTB), la magnétoréception est assurée par des cristaux ferrimagnétiques biominéralisés dans des micro-compartiments appelés magnétosomes». La magnétotaxie «dont le rôle est de faciliter le déplacement des bactéries vers les zones optimales de croissance» est définie par «la magnétoréception couplée à un système de chimiotactisme».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée rapporte la découverte dans des sédiments marins de «microorganismes eucaryotes avec le même comportement magnétotactique que les MTB». Des «approches de microscopie et de génomique» ont fait apparaître que «ces organismes vivent en symbiose avec des bactéries magnétiques non flagellées recouvrant entièrement la surface de l’hôte, formant un assemblage appelé holobionte»: l’alignement «des bactéries et de leur chaîne de magnétosomes le long de l’axe de mobilité de la cellule eucaryote» permet «au micro-holobionte de s’orienter».
L’interaction durable et mutualiste des partenaires s'appuie «sur une double coopération impliquant non seulement une magnétotaxie collective mais également des échanges métaboliques» qui, pour leur part, reposent «notamment sur l’échange d’hydrogène moléculaire produit par des organites du protiste, les hydrogénosomes, qui servirait de source d’énergie aux bactéries ectosymbiotiques».
En fin de compte, cette étude «fait non seulement évoluer la vision de la diversité des organismes sensibles au champ géomagnétique, mais étend également les connaissances sur les stratégies écologiques impliquées dans l’adaptation des microorganismes à leur environnement».
Tags : Océanographie, 2019, Nature Microbiology, eucaryotes, magnétisme, magnétoréception, magnétotaxie, holobionte, magnétosome, symbiose, hydrogénosomes
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