• Océanographie: un secteur au nord des mers du Groenland et de Barents accumule de grandes quantités de débris plastiques, apportés par les courants océaniques!____¤201704

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Arctic Ocean as a dead end for floating plastics in the North Atlantic branch of the Thermohaline Circulation» ont été publiés dans la revue Science Advances, a permis de confirmer qu'en seulement quelques décennies d'utilisation de matières plastiques, la pollution marine résultante est déjà devenue un grave problème jusque dans l'Arctique, où un secteur au nord des mers du Groenland et de Barents accumule de grandes quantités de débris plastiques, apportés par les courants océaniques.



    C'est grâce à l'expédition TARA OCEANS (2013), qui a permis à la goélette Tara d'effectuer des prélèvements autour du bassin Arctique, d'échantillonner du plancton mais également des microplastiques pendant cinq mois, qu'un transport continu de déchets flottants depuis l'Atlantique Nord a été détecté, les mers du Groenland et de Barents constituant «une impasse pour ces plastiques, convoyés vers le pôle par les courants marins et contraints de rester en surface».



    Dans cette zone, «la quantité de débris plastiques flottants piégés dans les eaux de surface», constituée «de près de 300 milliards d'éléments, principalement des fragments de la taille d'un grain de riz», est «estimée à plusieurs centaines de tonnes». Comme l'eau de surface n'est «pas la destination finale du plastique flottant», l'étude avance l'hypothèse «que des quantités importantes existent sur les fonds océaniques de l'Arctique».



    Une partie des plastiques trouvés dans l'Arctique «provient de sources locales, principalement du fait de l'augmentation de l'activité maritime dans cette zone». Cependant, «les charges élevées de plastique dans l'océan Arctique résultent en majeure partie du transport à grande échelle de déchets, provenant des côtes densément peuplées de l'Atlantique Nord, généré par les courants océaniques».

     

    Ce sont les données «provenant de plus de 17 000 bouées dérivantes flottant à la surface de l'océan et suivies par satellite» qui ont permis de «déterminer le devenir du plastique dans l'Atlantique Nord». On a pu ainsi suivre ce plastique «depuis les côtes du nord-ouest de l'Europe, du Royaume-Uni et de la côte est des États-Unis» jusqu'aux «abords du Groenland et dans la mer de Barents directement».

     

    Comme «ce sont nos déchets plastiques qui finissent là-bas», cette étude inciter à minimiser et à «mieux gérer les déchets plastiques dès leur source par les industriels, dans les foyers, par les collectivités et les États car une fois que ceux-ci atteignent l'océan, leur destination et leurs impacts deviennent incontrôlables».

     

     


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