Une étude, dont les résultats intitulés «Globally distributed iridium layer preserved within the Chicxulub impact structure» ont été publiés dans la revue Science Advances, a permis de détecter de la poussière d'astéroïdes à l'intérieur du cratère d'impact de près de 200 kilomètres de Chicxulub, laissé par le mystérieux objet considéré comme responsable de la fin du règne des dinosaures il y a quelque 66 millions d'années dans le cadre d'une crise connue sous le nom de crise du Crétacé-Tertiaire (crise KT).

Plus précisément, cette étude a «trouvé des preuves de la présence de poussières d'astéroïde», en particulier, «un pic d'iridium qui se serait déposé là seulement deux décennies après l'impact». Relevons ici que «si l'iridium est rare dans la croûte terrestre, il est présent à des niveaux élevés dans certains types d'astéroïdes». De ce fait, la poussière soulevée par l'impact aurait «circulé dans l'atmosphère pendant environ deux décennies» (« Le temps que 75 % de la vie sur Terre meure»).

Concrètement, «les concentrations en iridium les plus élevées ont été trouvées dans un rayon de 5 centimètres autour du centre de l'anneau central du cratère, son peak ring». En outre, «des niveaux élevés d'autres éléments associés à des astéroïdes» ont été trouvés, dans des concentrations «qui se rapprochent (comme pour l'iridium) de celles de la couche géologique datant de l'époque de l'extinction des dinosaures de 52 sites répartis dans le monde».

Par ailleurs, dans la section centrale du cratère d'impact (comme dans la couche géologique), «des éléments liés à notre bonne vieille Terre», des «composés du soufre notamment» ont été détectés. Comme ces roches soufrées semblent manquer dans le cratère, alors qu'elles «sont présentes en quantité dans le calcaire environnant», l'étude en déduit «que l'impact a soufflé ce soufre dans l’atmosphère, aggravant le refroidissement global en cours et faisant tomber des pluies acides».