• Paléontologie: des moulages en plâtre, réalisés au XIXe siècle, des spécimens d'Aepyornithidés peuvent utilement remplacer les originaux pour des recherches modernes!____¤201902

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Useful old casts: a comment on Hansford & Turvey (2018), ‘Unexpected diversity within the extinct elephant birds (Aves: Aepyornithidae)’» ont été publiés dans la revue Royal Society Open Science, a permis de montrer que des moulages en plâtre, réalisés au XIXe siècle, des spécimens d'Aepyornithidés (*), oiseaux géants disparus ayant vécu à Madagascar, qui sont conservés dans diverses collections, peuvent utilement remplacer les originaux pour des recherches scientifiques modernes.

     

    Rappelons tout d'abord que «les Aepyornithidés constituent un groupe éteint d'oiseaux géants incapables de voler qui a vécu à Madagascar jusqu'à une date assez récente (peut-être le XVIIe siècle)». Les premiers restes d'un tel oiseau, «quelques os fragmentaires et des œufs gigantesques» ont été décrits en 1851 par le zoologue français Isidore Geoffroy Saint-Hilaire qui les nomma Aepyornis maximus.

     

    Aujourd'hui, les Aepyornithidés connaissent un regain d'intérêt, notamment parce que «deux chercheurs britanniques, James Hansford et Samuel Turvey, ont proposé en 2018 une nouvelle classification de ces oiseaux, fondée sur une étude de morphométrie géométrique (qui permet de décrire quantitativement la forme d'un objet), en faisant appel à de nombreuses mesures effectuées sur les abondants restes d'Aepyornithidés conservés dans divers musées». Cependant, «il ne leur a pas été possible d'inclure dans cette étude les spécimens originaux utilisés par Geoffroy Saint-Hilaire pour définir Aepyornis maximus, qui revêtent pourtant une importance considérable, car ils sont aujourd'hui introuvables».

     

    L'étude ici présentée a été entreprise pour «remédier à la disparition des spécimens originaux au moyen de copies en plâtre réalisées dès les années 1850» en s'appuyant sur «un inventaire des spécimens d'Aepyornis conservés dans les musées» qui «montre que de tels moulages ont été envoyés par le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris à de nombreuses institutions françaises et étrangères, d'autres ayant été distribués commercialement».

     

    Il apparaît qu'en «dépit de leur ancienneté, beaucoup de ces moulages sont encore conservés aujourd'hui»: en particulier, «une série en très bon état des moulages des trois os ayant servi à Geoffroy Saint-Hilaire à définir Aepyornis maximus» est «présente dans les collections du Muséum d'Histoire Naturelle de Rouen». Réalisées avec soin, ces copies «sont très fidèles et permettent d'effectuer des mesures aussi précises que sur les originaux aujourd'hui disparus, ce qui permet d'inclure ces spécimens scientifiquement et historiquement importants dans des études morphométriques».

     

    Ce travail, qui «met en évidence l'importance méconnue des moulages anciens de fossiles» lorsque «les originaux se révèlent introuvables» puisqu'ils «peuvent dans une large mesure les remplacer, notamment pour des études morphologiques et morphométriques modernes», démontre l'intérêt «d'inventorier et de conserver précieusement ces moulages anciens dont l'importance potentielle a pu être négligée».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Aepyornithiformes

     

     


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