• Paléontologie: il y a 571 millions d’années, des microbes ont pu vivre et prospérer dans des milieux extrêmophiles associés à l'environnement confiné d'un lac volcanique! ____¤202101

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A 571 million-year-old alkaline volcanic lake photosynthesizing microbial community, the Anti Atlas, Morocco» sont publiés dans la revue Gebiology, a montré que des microbes ont su coloniser et prospérer dans des milieux extrêmophiles associés à un environnement très confiné de lac volcanique.

     

    Relevons tout d'abord que «l'émergence des premières traces de vie sur Terre est survenue entre 3,5 et 3,8 milliards d’années, sous forme microbienne (bactéries)» et que «ces organismes résisteront à toutes les crises biologiques et environnementales, traversant les temps géologiques jusqu’à nos jours». Apparus, bien avant des animaux, «vers 570 millions d’années (Ma) ils occupaient déjà «presque tous les écosystèmes, marins comme continentaux».

     

    Afin d'aider à «rechercher la présence des traces de vie dans des contextes similaires mais extraterrestres (planètes, satellites, comètes...)», il apparaît essentiel de «comprendre leur mode de vie et de développement». C'est la raison pour laquelle «les organismes vivant dans des environnements primitifs, très différents de ceux que nous connaissons», qui «sont qualifiés d’extrêmophiles», font «l’objet d’intenses recherches depuis une trentaine d’années».

     

    Concrètement, «ces travaux nécessitent de trouver des sites géologiques où les traces de vie sont en excellent état de conservation, ce qui est d’autant plus rare que l’on remonte dans le temps». Dans ce contexte, l'étude ici présentée s'est focalisée sur «une zone située au sud-est du Maroc dans la région de Ouarzazate, près de la localité d’Amane Tazgart».

     

    Au bout du compte, «les résultats obtenus apportent des preuves fossiles indubitables que des microorganismes ont su s’adapter de manière étonnante à des milieux très divers, dans des conditions extrêmes», puisque «le site a révélé des constructions biologiques associées à l’activité de colonies bactériennes» qui sont «connues sous le nom de stromatolithes». Datées de 571 Ma, elles font partie «des édifices biologiques les mieux conservés de cette période (Précambrien) pour l’ensemble du continent africain et dans ce type de contexte géologique».

     

    En fait, «ces colonies se sont développées dans un lac de caldeira volcanique, où les températures étaient relativement élevées et les eaux à la fois salines et alcalines», des conditions inhospitalières «longtemps considérées comme impossibles au développement de toute forme de vie».

     

    A cause de cela «les conditions extrêmes dans lesquelles ces communautés microbiennes ont vécu et se sont développées ont récemment suscité l’intérêt de la NASA», car ce «témoignage pourrait servir d’analogue terrestre pour la recherche de formes de vie simples susceptibles d’exister sur d’autres planètes, en apparence non viables selon les théories classiques».

     


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