• Paléontologie: l'hypothèse d'une disparition de la couche d'ozone du fait d'une ou plusieurs explosions de supernova pourrait expliquer la crise biologique du Dévonien!____¤202008

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Supernova Triggers for End-Devonian Extinctions» sont publiés dans la revue PNAS Brief Reports et disponibles en pdf, avance l'hypothèse qu'une disparition de la couche d'ozone du fait d'une ou plusieurs explosions de supernova peut expliquer la crise biologique du Dévonien.

     

    Le Dévonien a été marqué par l'une des cinq extinctions massives de la vie animale et végétale enregistrées au cours de l'histoire de la vie sur Terre, qui semble s'être produite «en trois fois sur une durée d'environ 20 millions d'années», de sorte que «plusieurs causes ont été évoquées» dont l'une fait intervenir la disparition de la couche d'ozone de la Terre. Concrètement, cette extinction du Dévonien a abouti «à la disparition de 19 % des familles et de 35 à 50 % des genres d'animaux marins, soit au total 75 % des espèces animales qui s'évanouissent de la biosphère il y a entre -380 et -360 millions d'années environ».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée conforte «l'hypothèse d'une disparition de la couche d'ozone pour la crise biologique du Dévonien». Soulignons qu'il était déjà établi qu'à la limite Dévonien-Carbonifère, on trouve «des roches sédimentaires qui gardent la mémoire fossilisée des centaines de milliers de générations de spores végétales qui semblent avoir été brûlées par les UV du Soleil, ce qui est la preuve d'un événement d'appauvrissement de la couche d'ozone de longue durée».

     

    Cette étude souligne que si «les catastrophes terrestres telles que le volcanisme à grande échelle et le réchauffement climatique peuvent également détruire la couche d'ozone», les preuves de celles-ci «ne sont pas concluantes pour l'intervalle de temps en question». De ce fait, ce travail propose «qu'une ou plusieurs explosions de supernova, à environ 65 années-lumière de la Terre, auraient pu être responsables de la perte prolongée d'ozone».

     

    En effet, «une supernova proche du Système solaire ne ferait pas qu'inonder très temporairement la Terre et sa biosphère dans un flot délétère pour les molécules d'ozone et d'ADN de rayons X et gamma», le flux de rayons cosmiques «sous forme de particules chargées accélérées par les ondes de choc de l'explosion, notamment des noyaux radioactifs, serait bien plus pérenne, s'étendant sur une durée pouvant atteindre 100.000 années».

     

     

     


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