Une étude, dont les résultats intitulés «Cope’s rule in the evolution of marine animals» ont été publiés dans la revue Science, a permis de confirmer que la taille du corps des organismes marins évolue de manière directionnelle depuis le Cambrien, il y a 540 millions d’années, dans le sens d'une augmentation.
Ce phénomène, qui avait été appréhendé «dès le XIXème siècle par Edward Dunker Cope (1840-1897), pionnier de la paléontologie», a été baptisé depuis loi de Cope. Une question, cependant, se posait: les observations de ce phénomène reflétaient-elles une tendance dans l'évolution ou étaient-elles liées à une dérive génétique neutre?
Pour obtenir une réponse, dans le cadre de l'étude ici présentée, qui «est le test le plus complet de la règle de Cope jamais réalisé», le registre fossile «de 17.500 genres d’animaux marins sur 542 millions d’années» a été analysé en ayant recours à d'autres études et «au Traité de paléontologie des invertébrés, une encyclopédie de 50 volumes qui recense tous les invertébrés dont au moins un fossile a été retrouvé».
Il est alors apparu «que la taille moyenne des animaux marins a augmenté d’un facteur de 150 depuis le Cambrien», que «cette tendance à l’augmentation n’est pas aléatoire» et que «les organismes qui évoluent le plus vers une taille imposante sont également ceux qui se diversifient le plus».
Cette étude, qui confirme la loi de Cope, formulée il y a plus de 150 ans, démontre que «l’évolution vers des animaux marins massifs à partir de minuscules ancêtres» correspond à un avantage en terme de survie, les gros animaux pouvant «se déplacer plus vite, fouiller plus profondément dans les sédiments ou croquer des proies plus grosses».