• Paléontologie: la trace de structures fragiles comme les vaisseaux sanguins peut être retrouvée des dizaines de millions d’années plus tard dans des os fossilisés!____¤201512

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Mass Spectrometry and Antibody-Based Characterization of Blood Vessels from Brachylophosaurus canadensis» ont été publiés dans la revue Journal of Proteome Research, a permis, pour la première fois, d'apporter la preuve que la trace de structures fragiles comme les vaisseaux sanguins peut être retrouvée dans les fossiles des dizaines de millions d’années plus tard.

     

    Pour parvenir à cette démonstration, l'étude ici présentée a travaillé sur des fossiles de Brachylophosaurus canadensis, qui «fait partie de la famille des dinosaures à bec de canard, ou hadrosaure comme le Parasaurolophus ou l'Edmontosaurus». Ces restes «proviennent de plusieurs spécimen dont le plus vieux, âgé de 80 millions d’années environ mesurait environ neuf mètres de long et vivait dans l’actuel Montana».

     

    Ce sont les os des pattes qui ont été analysés en appliquant «une nouvelle méthode qui pourra servir pour l’examen de nombreux autres fossiles». Plus précisément, les os étudiés «ont été déminéralisés puis passés à la spectrométrie de masse à haute résolution, ce qui a permis de retrouver plusieurs protéines constitutives des composants cellulaires des vaisseaux sanguins».

     

    L’une des protéines identifiée «est de la myosine qui se trouve habituellement dans les fibres musculaires, au contact avec les canaux où circule le sang». De plus, «les structures isolées avaient aussi la même flexibilité et transparence que les vaisseaux sanguins», ce qui a conduit à «recréer l'architecture d'une partie du système qui irriguait la moelle d'un os».

     

    Pour confirmer ces observations, la même expérience a été menée «sur des os des espèces actuelles les plus proches des dinosaures, les poulets et les autruches». Comme le même type de peptides a été obtenu dans ces nouveaux essais, l'explication la plus parcimonieuse à cette coïncidence est que les vaisseaux provenant de l'os déminéralisé de dinosaure sont bien endogènes.

     

    Cette étude, qui «est la première analyse directe des vaisseaux sanguins d'un organisme disparu», offre un moyen de détecter «quels types de protéines et de tissus peuvent persister et comment ils changent au cours de la fossilisation».

     

    Ce travail ouvre ainsi une nouvelle voie d’étude des espèces passées, car «la caractérisation des protéines qu’elles produisaient» permettrait de mieux appréhender «les relations évolutives des organismes ancestraux» et de mieux comprendre «comment ils étaient adaptés à leur environnement quand ils étaient encore en vie».

     

     

     


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