• Paléontologie: le pic de traces de locomotion laissées par les tétrapodes du début du Trias pourrait s'expliquer par les conditions écologiques de l’époque!____¤201503

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Swimming reptiles make their mark in the Early Triassic: Delayed ecologic recovery increased the preservation potential of vertebrate swim tracks» ont été publiés dans la revue Geology, avance une explication au brusque pic du nombre de traces de locomotion laissées par les tétrapodes du début du Trias.



    Rappelons tout d'abord que les tétrapodes (par définition, les vertébrés «dont le squelette comporte deux paires de membres et dont la respiration est pulmonaire»), représentés de nos jours par les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et les mammifères, sont «apparus à la fin du dévonien moyen, il y a entre 275 et 280 millions d’années et étaient, à cette époque, des animaux exclusivement aquatiques.

    Notons aussi que «la conservation de véritables pistes de locomotion de tétrapodes n’a rien d’évident», car, pour des animaux vivant en partie dans l’eau, «l’identification des traces laissées en tant qu’empreintes est compliquée par le fait que ces animaux flottaient une partie du temps».
     
    Fondamentalement, la découverte récente par les paléontologues d'une brusque augmentation temporaire des empreintes, laissées dans la boue au début du Trias par les tétrapodes, pose un problème du fait que cette époque suit la grande extinction correspondant à la fin du Permien (il y a 252 millions d’années).

    L'étude ici présentée estime, pour sa part, que ce n'est pas une diversification rapide des tétrapodes et une brusque augmentation de leurs populations juste après la crise Permien-Trias qui expliqueraient ce pic, mais essentiellement les conditions écologiques liées à cette période.

    Plus précisément, «l’extinction massive aurait fortement affecté les formes de vie responsables de la bioturbation des sédiments des deltas et des lagunes à ce moment-là», de sorte que «le faible nombre de vers et de petits animaux dans ces sédiments les aurait rendus beaucoup plus stables et c’est pourquoi ils se seraient mieux prêtés temporairement à la conservation des empreintes des tétrapodes».

    En outre, cette bioturbation quasiment inexistante se serait «combinée avec un paléoenvironnement conduisant à la formation de sédiments fins, ce qui là aussi facilite la conservation d’empreintes d’excellente qualité comme on peut le voir avec les calcaires lithographiques».
     
    En tout cas, ces empreintes se révèlent très utiles, car elles sont «une source d’informations précieuses aussi bien sur les processus sédimentologiques et stratigraphiques que sur le comportement et la biomécanique des tétrapodes amphibiens du Trias inférieur».

     

     

     


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