Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, rapporte la découverte du plus ancien moustique fossilisé avec du sang dans son abdomen, absorbé lors de son dernier repas il y a 46 millions d'années.

Alors que «14.000 espèces d'insectes se nourrissent de sang, dont des tiques, des puces et des moustiques, il n'y a quasiment pas eu de fossiles découverts témoignant de ce mode d'alimentation dans l'histoire de l'évolution». Ainsi, «le fossile le plus ancien de moustique remonte à 95 millions d'années», mais il ne contenait pas de sang.

Jusqu'à présent, «seuls quatre spécimens fossilisés ont été trouvés dans lesquels des parasites de la maladie du sommeil (le trypanosome) et du paludisme (le plasmodium)» prouvaient que ces insectes absorbaient du sang.

Le plus ancien fossile contenant du sang, identifié aujourd'hui, qui «a été trouvé dans la collection d'un entomologiste américain datant d'il y a 25 ans et donnée au Musée d'Histoire naturelle de Washington», provenait «d'une couche sédimentaire d'un ancien lac dans la formation géologique Kishenehn, dans le nord-ouest de l'Etat américain du Montana».

La découverte dans son abdomen de «teneurs très élevées de fer dont la source était des molécules de porphyrine qui entrent dans la composition du sang», a pu être faite grâce à «une analyse spectrométrique à résonance magnétique nucléaire avec polarisation», qui a préservé le fossile.

Cette recherche confirme ainsi la relativement bonne conservation «de biomolécules complexes dans des fossiles pendant de très longues périodes», alors que «d'autres grandes molécules plus fragiles comme l'ADN ne survivent généralement pas à la fossilisation».