• Paléontologie: le régime alimentaire du gigantopithèque, un pongidé, qui serait proche des ancêtres de l’ourang-outang, était exclusivement végétarien!____¤201601

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Flexibility of diet and habitat in Pleistocene South Asian mammals: Implications for the fate of the giant fossil ape Gigantopithecus» ont été publiés dans la revue Quaternary International, a permis de révéler que le régime alimentaire du gigantopithèque, un pongidé ayant vécu du Miocène au Pléistocène et qui serait proche des ancêtres de l’ourang-outang, était exclusivement végétarien.

     

    Notons tout d'abord que les mensurations du gigantopithèque sont assez mal connues «du fait de la rareté des fossiles retrouvés, essentiellement des dents»: les estimations donnent une taille maximale entre 1,80 et 3 m, pour un poids de 200 à 500 kg. La forêt était son habitat, mais sa masse imposante semble au premier abord «difficilement compatible avec un mode de vie arboricole», car les branches «auraient cédé trop souvent» sous son poids.

     

    Comme plusieurs hypothèses ont été avancées sur son régime alimentaire (végétarien, carnivore, alimentation exclusivement à base de bambous, comme les pandas actuels), l'étude ici présentée a cherché à trancher: pour cela «procédé à une analyse isotopique du carbone contenu dans l’émail» de dents de spécimens provenant de différentes collections et a comparé ces résultats aux analyses de primates actuels.

     

    Il est ainsi apparu que si «cette composition isotopique est différente de celle des omnivores et de celle des carnivores», elle «est également éloignée de celle des mangeurs de bambous»: ainsi, les gigantopithèques, qui vivaient uniquement dans la forêt etaient exclusivement végétarien, sans être«spécialisé dans le bambou».

     

    Son habitat forestier pourrait d'ailleurs expliquer «le déclin de ce grand singe (qui était représenté, semble-t-il, par plus d’une espèce)». En effet, le Pléistocène étant marqué «par un changement climatique majeur, avec une baisse des températures», dans les régions asiatiques où vivaient ces grands primates arboricoles, les forêts ont reculé au profit de la savane. Cette régression des forêts a donc «eu raison de ces grands animaux», qui devaient dépendre «d’une offre abondante de nourriture».

     

     

     


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