• Paléontologie: les plus vieilles traces fossiles de déplacement, datées de 2,1 milliards d’années, ont été mises en évidence au Gabon! ____¤201902

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Organism motility in an oxygenated shallow-marine environment 2.1 billion years ago» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de mettre en évidence les plus vieilles traces fossiles de déplacement, datées de 2,1 milliards d’années (alors que les précédentes avaient 570 millions d’années).

     

    Ces traces «ont été découvertes dans le gisement fossilifère gabonais» qui avait déjà révélé «les plus vieux fossiles d’organismes pluricellulaires». Plus précisément, ce gisement «situé dans le bassin de Franceville», avait reculé «la date d’apparition d’une vie pluricellulaire sur Terre» d’environ «1,5 milliard d’années, passant de - 600 millions à - 2,1 milliards d’années». Il était alors apparu «que cette formidable biodiversité était concomitante d’un pic de concentration en dioxygène dans l’atmosphère, et s’était développée dans un milieu marin calme et peu profond».

     

    Aujourd'hui, l'étude ici présentée, réalisée par la même équipe, démontre «l’existence de traces fossilisées de déplacement» au «sein de la même formation géologique». Il apparaît ainsi que «dans cet écosystème marin primitif», certains organismes pluricellulaires étaient «déjà biologiquement suffisamment sophistiqués pour pouvoir se déplacer à travers de la vase riche en matière organique».

     

    Ces traces ont été «analysées et reconstituées en 3D par micro-tomographie aux rayons X, technique d’imagerie non-destructive». Ce sont des «structures tubulaires, de diamètre relativement constant (plusieurs millimètres), plus ou moins sinueuses, et qui traversent les lamines (fines couches) sédimentaires». Leur géométrie et leur composition chimique prouvent «que leur origine est biologique et qu’elles sont contemporaines du dépôt des sédiments».

     

    Comme «ces traces se trouvent à proximité de biofilms bactériens fossiles, qui formaient des tapis entre les couches de sédiments superficielles», on peut penser «que les organismes qui en sont à l’origine se déplaçaient à la recherche d’éléments nutritifs et du dioxygène notamment produit par les cyanobactéries».

     

    Il est difficile de savoir «à quoi ressemblaient ces êtres vivants». Cependant, ils étaient «peut-être similaires aux amibes coloniales qui, lorsque les ressources deviennent rares, s’agrègent pour former une sorte de limace capable de se déplacer comme un unique organisme, à la recherche d’un environnement plus favorable».

     

    Jusqu’ici, «les plus anciennes traces de déplacement reconnues» dataient «de 570 millions d’années, ce qui semblait être conforté par les estimations utilisant l’horloge moléculaire». En fin de compte, «les traces de mobilité découvertes dans les roches de 2,1 milliards d’années» posent maintenant le problème de déterminer si cette innovation biologique a été «le prélude à des formes de déplacement plus perfectionnées» ou si ce fut «une expérience interrompue par la baisse drastique du taux d’oxygène dans l’atmosphère vers 2,083 milliards d’années».

     

     


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