• Paléontologie: les réchauffements rapides survenus à la fin du Pléistocène au sein de longues phases glaciaires auraient affaibli les espèces de la mégafaune!____¤201508

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Abrupt warming events drove Late Pleistocene Holarctic megafaunal turnover» ont été publiés dans la revue Science, a abouti à conclure que les réchauffements rapides et brefs survenus à la fin du Pléistocène, au sein de longues phases glaciaires, auraient considérablement affaibli les espèces de la mégafaune, dont les mammouths.

     

    Alors que «l'émergence de la lignée humaine, douée pour la chasse, est souvent invoquée, ainsi que les épisodes de glaciations qui se sont succédé» pour expliquer la disparition «au cours des dernières dizaines de milliers d’années» de «nombreux grands mammifères de la mégafaune, comme les mammouths, les paresseux géants ou les tigres à dents de sabre», l'étude ici présentée a mis en évidence en analysant «les restes d’ADN retrouvés sur des fossiles, jusqu’à 60.000 ans avant le présent», que les humains ne sont «pas les seuls responsables de ces disparitions» et qu'un réchauffement climatique pourrait être plus dangereux qu’un refroidissement.

     

    Plus précisément, la génétique permet d'estimer «la diversité au sein d’une même espèce» et d'en déduire «l’état des populations au fil du temps». Les fluctuations, exodes massifs ou disparition de l’espèce, ont ainsi mis en lumière «les périodes de déclin de ces grands animaux» qui ont été corrélées avec «des enregistrements de l’évolution du climat dans les carottes de glace de l’inlandsis groenlandais et dans les sédiments marins au large du Venezuela sur les derniers 56.000 ans».

     

    Il est ainsi apparu «que les extinctions coïncident avec les périodes où le climat s’est réchauffé rapidement». Ainsi «à la fin du Pléistocène, dominé par un climat glaciaire», quand des périodes courtes de réchauffement sont survenues, notamment «il y a 34.000, 30.000 et 28.000 ans», avec «des élévations rapides, jusqu’à 16 °C, suivies d’un retour, brutal également, à des périodes froides», les populations de grands mammifères «semblent avoir été mises à mal».

     

    La cause première de cette déstabilisation seraient «les changements drastiques de l’environnement (la végétation notamment)», les données recueillies expliquant bien, en particulier, «la disparition du mammouth et du paresseux géant il y a 11.000 ans». Cette observation n'est d'ailleurs pas surprenante «pour les mammouths, dont la génétique a montré combien ils étaient efficacement adaptés au froid et à la steppe arctique».

     

     

     


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