• Paléontologie: les restes fossilisés d'un cerveau de dinosaure ont été retrouvés dans le Sussex à Bexhill (Royaume-Uni)!____¤201610

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Remarkable preservation of brain tissues in an Early Cretaceous iguanodontian dinosaur» ont été publiés dans la revue de The Geological Society of London (Geological Society, London, Special Publications), rapporte l'analyse des restes fossilisés d'un cerveau de dinosaure, retrouvés, en 2004 par Jamie Hiscocks, un chasseur de fossiles amateur, qui prospectait le rivage de la ville de Bexhill, dans le Sussex (Royaume-Uni).

     

    Jamie Hiscocks, qui suspectait que l'étrange pierre de couleur brune qu'il avait découvert était le «moulage interne d'une boîte crânienne», avait apporté «sa trouvaille à Martin Brasier qui le convainquit de la lui laisser, devinant qu'il était peut-être en présence d'une découverte majeure». Cependant, il a fallu plusieurs années «avant que les chercheurs puissent arriver à la conclusion ferme que tel était bien le cas», autrement dit, qu'il s'agissait «de restes fossilisés de tissus mous appartenant à un cerveau».

     

    Indiquons tout d'abord que la région de Bexhill renferme des fossiles qui «proviennent de plantes et d'animaux qui vivaient il y a environ 130 millions d'années, donc à l'époque du Crétacé inférieur, dans une plaine d'inondation contenant des lacs et des marécages».

     

    Comme Bexhill est, en particulier, «connue pour ses pistes de traces de dinosaures qui semblent avoir été laissées par des iguanodons, des herbivores bien connus», la taille du fossile trouvé par Jamie Hiscocks, laisse penser qu'il s'agit bien «d'un fossile de cerveau d'iguanodon ou, pour le moins, d'un animal qui lui est fortement apparenté, ce que semble confirmer l'anatomie de ce cerveau». Cependant, «on trouve aussi, à Bexhill, des restes de Polacanthus, un autre herbivore, et de Baryonyx, un genre de dinosaure théropode carnivore de la famille des Spinosauridae»...

     

    En tout cas, l'analyse du fossile «en utilisant notamment un microscope électronique à balayage», a permis d'identifier «des méninges (la membrane qui entoure le cortex proprement dit) ainsi que les traces de brins de collagène et des vaisseaux sanguins». De plus, «l'anatomie et les caractéristiques de ce cerveau fossilisé montrent des similitudes avec les cerveaux des oiseaux et des crocodiles».

     

    Par ailleurs, il semble («mais cela n'est pas encore démontré») «que ce cerveau devait être en contact avec la boîte crânienne et, donc, que le cerveau des dinosaures, que l'on croyait en général isolé de celle-ci car enrobé dans un système sanguin développé, ne faisait pas la moitié de la taille de leur boîte crânienne» (Cette indication suggère que leur intelligence était plus développée que ce que l'on supposait jusqu'ici).

     

    Pour finir, soulignons qu'il a fallu des conditions bien particulières pour qu'un tel fossile de dinosaure parviennent jusqu'à nous. Comme «un enfouissement rapide et un milieu pauvre en oxygène empêchant des bactéries de détruire les tissus mous avant qu'ils ne se minéralisent» sont requis, l'hypothèse avancée est que «le crâne du dinosaure a dû se trouver dans une tourbière, avec de l'eau acide, et dans une position telle que le sommet du crâne touchait le fond».

     

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :