• Paléontologie: lors de la crise Crétacé-Tertiaire, l'ampleur de l’extinction en Antarctique a été très rapide et du même ordre que celle constatée ailleurs sur la Planète!____¤201606

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Macrofossil evidence for a rapid and severe Cretaceous–Paleogene mass extinction in Antarctica» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis d'établir que l'ampleur de l’extinction en Antarctique, lors de la crise Crétacé-Tertiaire (crise KT), a été très rapide à l’échelle géologique et du même ordre que celle constatée ailleurs sur la Planète.

     

    Notons tout d'abord que, vers la fin du Crétacé, l’Australie et l’Antarctique, qui «n’avaient pas encore été séparées par la dérive des continents», se trouvaient à l'intérieur du cercle polaire sans pour autant être «couvertes par un inlandsis». Le climat plus clément des terres australes, qui «semble dû au fait que les positions respectives des continents imposaient des courants océaniques différents», a conduit à avancer l'hypothèse «que les organismes vivant là devaient être mieux armés» contre la crise KT, «encore appelée Crétacé-Paléogène», engendré «par l’impact de la météorite du Yucatan ou par les épanchements de lave du Deccan».

     

    Cette hypothèse s'appuie sur le fait que «les fortes variations saisonnières de températures et d’ensoleillement dans le cercle polaire antarctique ont dû aboutir à des adaptations spécifiques chez les êtres vivants de la région, qui devaient les rendre moins vulnérables au froid et au manque de lumière».

     

    En vue de tester la vraisemblance de cette hypothèse, l'étude ici présentée s'est intéressée «à environ 6.000 fossiles trouvés dans des sédiments marins qui se sont déposés entre -69 et -65 millions d’années», car «en milieu marin, la fossilisation est plus efficace»: en effet, les restes d’animaux ou de plantes y sont «bien plus fréquemment et rapidement enfouis et isolés de l’oxygène, ce qui explique le plus grand nombre de fossiles marins que terrestres». Il découle de l'abondance de ces restes «des statistiques plus robustes pour comprendre la paléobiosphère».

     

    Comme «les archives paléontologiques montrent une diminution brutale de 65 à 70 % de la diversité des espèces marines, avec notamment les mosasaures et les ammonites qui disparaissent», cette étude prouve finalement que la vie en Antarctique n’était «pas davantage protégée que dans les autres régions de la Terre par les évènements à l’origine de la crise KT» et elle constitue en outre «la preuve la plus solide issue des fossiles que la cause principale de l’extinction était l’impact d’un grand astéroïde plutôt qu’un lent déclin provoqué par un changement de climat ou un stress sévère sur l’environnement issu du volcanisme».

     

     


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