• Paléontologie: lors de la crise KT, il n’a fallu que quelques années pour que la vie marine réapparaisse dans le cratère de Chicxulub!____¤201806

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Rapid recovery of life at ground zero of the end-Cretaceous mass extinction» ont été publiés dans la revue Nature, révèle qu'il n’a fallu que quelques années pour que la vie marine réapparaisse dans le cratère de Chicxulub généré au point d’impact de l'astéroïde responsable il y a environ 66 millions d’années de la disparition des dinosaures non aviens. Il apparaît ainsi que ce retour à la vie lors de la crise KT s’est fait en cet endroit bien plus rapidement qu’en d’autres points de la planète».

     

    Plus précisément, la vie serait «revenue dans le cratère dès les 2 ou 3 années qui suivirent l’impact, ce qui est extrêmement rapide», selon des preuves de vie retrouvées dans une carotte de roche «extraite du cratère de Chicxulub en 2016, lors d’une mission de forage scientifique réalisée dans le cadre des programmes internationaux IODP (International Ocean Discovery Program) et ICDP (International Continental Scientific Drilling Program)» [le cratère, «en partie localisé en mer sur la plateforme du Yucatan», est «actuellement enfoui sous des centaines de mètres de sédiments et de roches»].

     

    Les preuves de vie en question «se présentent essentiellement sous la forme de microfossiles (des restes d’organismes unicellulaires tels que des algues et du plancton) et de terriers creusés par des organises de plus grandes tailles (crevettesvers marins)». Les microfossiles sont des preuves solides de l’habitabilité du cratère «peu de temps après sa création».

     

    Alors que «les carottes prélevées dans d’autres parties de l’océan mondial ne contiennent généralement que quelques millimètres de matériel déposé juste après l’impact, la section prélevée dans le cratère Chicxulub fait 130 m d’épaisseur» dont les 75 cm supérieurs «se sont déposés par décantation des eaux turbides sur le fond marin» et ont enregistré «ce qu’il s’y est passé durant les jours et les années qui suivirent l’impact».

     

    Surtout, environ 30 000 ans, après l’impact, «des blooms de phytoplancton (plantes microscopiques) nourrissaient une communauté variée de microorganismes vivants dans les eaux de surfaces et sur le fond marin» tandis qu'en Atlantique Nord ou en d’autres points du Golfe du Mexique, «300 000 ans, soit 10 fois plus de temps, ont été nécessaires pour que ces zones soient repeuplées de manière similaire».

     

    Néanmoins, ce retour à la vie «relativement rapide dans le cratère de Chicxulub», résultat de l'impact de l'astéroïde qui a produit l'extinction en masse de la fin du Crétacé, a donné un écosystème «profondément différent de celui qui existait avant l’impact»: en effet, «les quelques espèces qui ont survécu à l’extinction en masse se sont adaptées à de nouveaux habitats désormais vacants en évoluant en de nouvelles espèces qui étaient plus adaptées aux nouvelles conditions environnementales dans cet océan 'post-extinction'».

     

    Au bout du compte, cette étude «remet en question la théorie selon laquelle le retour à la vie marine 'normale' se ferait plus lentement à proximité du point d’impact en raison de contaminations environnementales (par exemple par des métaux toxiques relâchés lors de l’impact)» et laisse penser «que le repeuplement a été influencé essentiellement par des facteurs locaux». Finalement, elle suggère qu'après «une extinction en masse, la récupération d’un écosystème est un processus imprédictible, à la fois dans le temps et dans la composition des espèces».

     

     


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