-
Paléontologie: Rusingoryx atopocranion, une sorte de gnou préhistorique, possédait une trompe nasale, une architecture cranio-nasale unique chez les mammifères!____¤201602
Une étude, dont les résultats intitulés «Unexpected Convergent Evolution of Nasal Domes between Pleistocene Bovids and Cretaceous Hadrosaur Dinosaurs» ont été publiés dans la revue Current Biology, a permis de découvrir que Rusingoryx atopocranion, un mammifère ongulé du Pléistocène qui était une sorte de gnou, possédait une trompe nasale, une architecture cranio-nasale unique chez les mammifères.
Notons tout d'abord que de nombreux restes de Rusingoryx atopocranion ont été retrouvés «en Afrique notamment sur l’île kenyane de Rusinga, sur le lac Victoria». C'est l’examen au scanner de crânes fossilisés qui a mis en évidence cette structure «qui part des narines et forme un conduit osseux qui amène l’air au sommet du crâne vers un dôme nasal puis redescend vers les organes respiratoires».
Cette organisation particulière pour un mammifère ressemble beaucoup à celle des hadrosaures, «des dinosaures à bec de canard qui vivaient des dizaines de millions d’années plus tôt». De ce fait, cette similitude apparaît être un «spectaculaire exemple d’évolution convergente»: plus précisément, comme Rusingoryx et les hadrosaures (parfois appelés 'vaches du Crétacé') étaient des espèces sociales, cela suggère «que leurs trompes nasales ont pu servir à moduler une plus grande gamme de sons et même à produire des infrasons pour communiquer avec les autres membres du troupeau sans risque d’alerter les prédateurs».
Tags : Paléontologie, 2016, Current Biology, mammifères, ongulés, Rusingoryx atopocranion, crânes, dinosaures, hadrosaures, Crétacé, lac Victoria, narines
-
Commentaires