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Paléontologie: Sinosauropteryx, un petit dinosaure théropode, présentait des rayures qui lui évitaient d'être repéré par ses proies mais aussi par ses prédateurs!____¤201711
Une étude, dont les résultats intitulés «Countershading and Stripes in the Theropod Dinosaur Sinosauropteryx Reveal Heterogeneous Habitats in the Early Cretaceous Jehol Biota» ont été publiés dans la revue Current Biology, indique que Sinosauropteryx, un petit dinosaure théropode, dont restes datés de 125 millions d'années environ avaient été retrouvés en Chine, présentait des rayures et avait notamment un masque noir autour des yeux, comme le raton-laveur, ce qui lui évitait d'être repéré par ses proies mais aussi par ses prédateurs.
Notons tout d'abord que, jusqu'ici, on savait que Sinosauropteryx, qui mesurait «à peine plus d'1m de la tête à la queue» arborait un plumage pigmenté. Pour en découvrir plus, cette étude a reconstitué ses couleurs à partir des 3 spécimens retrouvés: plus précisément, comme ces fossiles «montrent des fibres noires conservées sur certaines zones de l'animal, attribuables à la mélanine contenue par les plumes», la distribution de ces pigments noirs a permis de mettre en évidence les capacités de camouflage de cet animal.
Il est ainsi apparu «que ce dinosaure disposait d'un masque de plumes noires autour des yeux», un motif de couleur «que l'on voit chez de nombreux animaux contemporains», en particulier «les oiseaux modernes, qui cachent ainsi leurs yeux de leurs prédateurs tandis que les raies sur la queue servent à créer la confusion sur leur mouvement».
Globalement, Sinosauropteryx «adoptait un plumage très contrasté, plus clair sur le ventre et plus foncé sur le dos, afin de donner l'illusion que son corps est plus plat, et donc compliquer sa perception dans l'espace». Ces mélanges sophistiqués de couleurs pouvaient ainsi «tromper les prédateurs et les proies», de la même façon que cela se produit aujourd'hui avec un zèbre ou un tigre.
Enfin, comme des études précédentes (notamment sur le psittacosaure) ont déjà montré que la distribution des couleurs des animaux permet «de déduire certaines caractéristiques de leur biotope (une méthode qui améliore la compréhension des écosystèmes d'antan), dans le cas de Sinosauropteryx, le dégradé de ses rayures montre qu'il «est compatible avec un habitat ouvert de type savane, et cela alors même que les chercheurs pensaient que la région où il a été retrouvé abritait plutôt un biotope forestier, lors du Crétacé inférieur».
Tags : Paléontologie, 2017, Current Biology, savane, psittacosaures, dinosaures, Sinosauropteryx, rayures, théropodes, queue, plumage, plumes, mélanine, yeux
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