• Paléontologie: un éclairage a été apporté sur la recolonisation de la Terre par les mammifères et les plantes après l'extinction de masse de la crise KT! ____¤201910

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Exceptional continental record of biotic recovery after the Cretaceous–Paleogene mass extinction» sont publiés dans la revue Science, a permis d'apporter un éclairage inédit sur la façon dont les mammifères et les plantes ont recolonisé la Terre, juste après la dernière grande extinction de masse (crise KT), il y a 66 millions d'années, qui a vu disparaître 75 % des espèces animales, dont les dinosaures.

     

    Pour parvenir à évaluer «la vitesse de rétablissement de la vie», cette étude s'est appuyée sur des fouilles de «concrétions rocheuses sur le Corral Bluffs, dans le Colorado, où quelques fossiles de l'époque post-dinosaures avaient déjà été trouvés»: là, incrustés dans la roche, ont été retrouvés «des crânes de mammifères, des dents, des squelettes de reptiles, des spores fossilisées, etc». Au bout du compte, «les chercheurs ont récolté plus de 6.000 feuilles fossilisées, 37.000 grains de pollen et plus d'un millier de fossiles de vertébrés dont 16 espèces de mammifères encore inconnues».

     

    Soulignons ici que ces «fossiles incrustés dans les concrétions rocheuses» permettent «contrairement aux fossiles trouvés ça et là qui donnent un simple 'instantané' d'une période», d'obtenir «une chronologie précise de l'évolution des espèces»: en particulier, il a été possible de «dater exactement certains fossiles figés dans des cendres volcaniques grâce à l'orientation des minéraux (qui change en fonction de l'inversion périodique des pôles magnétiques terrestres)».

     

    Au bout du compte, l'étude aboutit à la conclusion que «l'évolution des plantes a été le facteur majeur de la diversification extraordinaire des mammifères qui a suivi la catastrophe». Les fougères ont été les premières plantes à essaimer, proliférant «1.000 ans après l'impact» sur «les terres en friche». À ce moment-là, «seuls quelques petits mammifères à fourrure ne dépassant pas la taille d'un gros rat (600 grammes) rodaient sur la planète, à la recherche de quelques détritus riches en carbone laissés par l'extinction».

     

    Ensuite, «100.000 ans plus tard, les fougères ont ouvert la voie à des forêts et des plantes à fleurs, fournissant une nourriture plus consistante aux animaux, comme des graines et des fruits» tandis que «le nombre de mammifères a doublé», et que certains «atteignent déjà 8 kilogrammes». À 300.000 ans, c'est «l'apparition des légumineuses et des noix» qui «coïncide avec une explosion de la diversité, en apportant des nutriments précieux aux animaux». Les animaux atteignent alors «des poids de 25 kilogrammes, à l'instar de Carsioptychus coarctatus, un herbivore qui ressemble à un gros chien».

     

    Enfin, «700.000 ans après l'impact, apparaissent les légumes et légumineuses qui vont encore booster la croissance des animaux»: ainsi, les fouilles ont permis de découvrir «la plus ancienne gousse de haricot fossile connue, datée de 700.000 ans». Avec cette nourriture riche, «les mammifères grossissent encore» et atteignent 50 kilogrammes. Au bout du compte, «en moins d'un million d'années», les mammifères ont «multiplié leur taille par 100 par rapport à celle post-extinction».

     

     


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