• Paléontologie: un nouveau virus géant a été identifié dans le même échantillon de permafrost de Sibérie, datant de 30 000 ans, d'où avait déjà été isolé Pithovirus!____¤201509

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «In-depth study of Mollivirus sibericum, a new 30,000-y-old giant virus infecting Acanthamoeba» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis d'identifier, dans le même échantillon de permafrost de Sibérie, datant de 30 000 ans, d'où avait déjà été isolé Pithovirus, un virus géant d'un genre totalement nouveau, baptisé Mollivirus sibericum, infectant les amibes du genre acanthamoeba.

     

    Ce nouveau virus géant a été «isolé, amplifié, puis caractérisé» en «persévérant dans l'étude de l'échantillon de sol gelé en provenance de l'extrême Nord-Est sibérien, dans lequel avait déjà été trouvé le Pithovirus», grâce à l'utilisation simultanée, pour la première fois, de «toutes les techniques d'analyses du vivant, génomique, transcriptomique, protéomique et métagénomique».



    Mollivirus sibericum «se présente comme une coque oblongue d'environ 0,6 μm de long renfermant un génome d'environ 650 000 paires de base codant pour plus de 500 protéines» dont la plupart «n'ont pas la moindre ressemblance avec celles de son prédécesseur sibérien, Pithovirus sibericum». En outre, «à l'opposé de Pithovirus, qui n'a besoin que des ressources du cytoplasme de son hôte cellulaire pour se multiplier», ce virus «utilise le noyau cellulaire pour se répliquer dans l'amibe ce qui le rend aussi dépendant de son hôte que la plupart des 'petits' virus».

     

    Ainsi, Mollivirus sibericum «représente une nouvelle famille de virus distincte des trois familles de virus géants déjà répertoriées» (celle des Megaviridae représentée par Mimivirus découvert en 2003, celle des Pandoraviridae découverte en 2013 et celle du Pithovirus décrit en 2014), en raison, en particulier, du fait que «cette stratégie et d'autres caractéristiques spécifiques, comme un déficit en certaines enzymes clés permettant la synthèse des briques de base de son ADN», le rapproche «des types de virus courants parmi les pathogènes humains comme les Adénovirus, les Papillomavirus, ou les Herpesvirus».

     

    Par conséquent, cette recherche, qui «suggère que les virus géants ne sont pas rares et sont très diversifiés», montre «que la capacité des virus à survivre dans le permafrost sur de très longues périodes n'est pas limitée à un type particulier de virus, mais couvre probablement des familles virales aux stratégies de réplication très variées et donc potentiellement pathogènes».

     

     

     


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