• Paléontologie: un squelette quasi complet du Thylacoleo carnifex a été reconstitué et comparé avec ceux d’autres espèces connues pour en déduire le mode de vie du lion marsupial! ____¤201812

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «New skeletal material sheds light on the palaeobiology of the Pleistocene marsupial carnivore, Thylacoleo carnifex» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a abouti à la reconstitution d'un squelette quasi complet du Thylacoleo carnifex, grâce à la découverte récente de nouveaux ossements de ce marsupial, dont celui d’un spécimen de la plaine de Nullarbor comprenant la queue et les clavicules. En outre, une comparaison avec les squelettes d’autres espèces connues a permis d'en déduire son mode de vie.

     

    Notons tout d'abord que lorsque le biologiste et paléontologue Sir Richard Owen «a découvert les premiers ossements (un crâne et une mâchoire du Thylacoleo carnifex, en 1859», il l'a décrit comme l'un «des prédateurs les plus redoutables ayant jamais existé sur Terre». Cet animal, «plus connu sous le nom de lion marsupial», qui «arpentait les forêts australiennes à l’époque du Pléistocène», s'est éteint «il y a environ 40.000 ans»: c'était «le dernier représentant de marsupiaux carnivores sur Terre».

     

    A ce propos indiquons qu'une étude précédente a «révélé que l’animal semblant si invisible n’avait pas survécu à l’aridification de l’Australie»: lui, qui «se servait des arbres pour se cacher en guettant ses proies», s’était «trouvé fort démuni lorsque les forêts se sont transformées en steppes, sans endroit où se cacher».

     

    Ce marsupial, «ne ressemblant à aucun mammifère de notre époque actuelle», a, dès sa découverte, «fasciné les scientifiques», mais jusqu'à présent on ignorait «de larges parts de sa morphologie et de son mode de vie». Dans ce contexte, l'étude ici présentée a «assemblé un puzzle de plusieurs centaines d’os en les comparant avec ceux d’autres espèces connues pour en déduire son mode de vie».

     

    En fait, le lion marsupial, «long d’environ 1,5 mètre (une taille située entre le léopard et le lion d’Afrique)», pouvait «atteindre les 100 kg». Il faut souligner sa «bonne aptitude à grimper aux arbres ou aux parois des cavernes, qu’il fréquentait». En particulier, sa queue très raide et musclée lui servait de trépied avec ses deux pattes arrière lorsqu’il devait se libérer les pattes avant pour monter aux arbres ou manipuler de la nourriture».

     

    Par contre, «ses membres antérieurs puissants combinés à un bas du dos rigide» suggèrent «qu’il ne devait pas être très doué pour la course». Néanmoins, «grâce à ses pattes armées de griffes acérées, il était un chasseur hors pair pour sauter sur ses proies et les saisir à la gorge». D'après cette étude, «T. carnifex utilisait ses incisives d'une manière sans pareille parmi les carnivores existants», puisqu'il «était capable de sectionner la moelle épinière ou les tendons au niveau du cou, causant un traumatisme massif à une proie en difficulté». De plus, «ses pattes massives et ses dents» lui permettaient «de déchiqueter les carcasses en brisant les os».

     

    En fin de compte, «l’anatomie du lion marsupial rappelle celle du tigre de Tasmanie, disparu beaucoup plus récemment au début du XXe siècle», mais, en réalité, Thylacoleo carnifex appartenait «à une lignée unique, dont le plus lointain ancêtre est le Diprotodon, un autre représentant de la mégafaune australienne du Pléistocène».

     

     


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