• Paléontologie: une étude conforte la théorie qui dit que «lorsqu'une extinction massive se produit, les espèces les plus petites sont les plus nombreuses à survivre»!____¤201511

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Body-size reduction in vertebrates following the end-Devonian mass extinction» ont été publiés dans la revue Science, a permis de conforter la théorie qui stipule que «lorsqu'une extinction massive se produit, les espèces les plus petites sont les plus nombreuses à survivre», alors que, jusqu'ici, cet effet «n'avait été étayée que par quelques espèces et faisait l'objet de débats».

     

    Pour arriver à mettre en évidence cette réduction de taille, ont été passés «au crible, soit par mesure directe, soit par des travaux bibliographiques», 1120 fossiles de poissons «datés de -419 à -323 millions d'années», un intervalle de temps qui couvre «l'une des grandes périodes d’extinction qu’a connu la Terre, celle du dévonien, il y a environ 360 millions d'années» où «les trois quarts des espèces (dont 97 % des vertébrés) avaient alors été rayées de la surface du globe».

     

    Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce phénomène de changement de taille des individus. Comme certaines affirment que son mécanisme est lié «à un changement de la quantité d'oxygène disponible dans l'eau, ou encore à une variation de la température du globe», l'étude a cherché à établir, sans y parvenir, «des corrélations entre ces facteurs et la diminution de taille constatée des vertébrés pendant cette période d'extinction».

     

    La seule explication restante serait donc que «lors d'une période d'extinction, la sélection naturelle favorise les animaux les plus petits», car «les petits poissons, en bas de la chaîne alimentaire, se reproduisent vite et beaucoup, tandis que les gros, à l'abri de la prédation, peuvent s'offrir le luxe d'une natalité plus faible et moins rapide» (ils «doivent atteindre une certaine taille afin de pouvoir se reproduire ce qui, dans les conditions perturbées d'un écosystème subissant de plein fouet une extinction de masse, constitue un désavantage». Ainsi les plus grosses espèces finissent «par mourir et libèrent ainsi de nombreuses niches écologiques que les petits poissons s'empressent de venir coloniser».

     

    Puis, «lorsque les conditions de l'environnement retrouvent leur stabilité, la loi de Cope, édictée par le paléontologue américain Edward Drinker Cope, prend alors le relais»: cette loi dit, rappelons-le, «qu'au fil du temps, lorsque les conditions de l'environnement sont optimales, la masse des individus au sein d'un groupe d'espèces tend à s'accroître», car «la sélection naturelle donne alors un avantage aux individus les plus gros tant dans la conquête de partenaires sexuels que dans la résistance à la prédation». Cependant, «pour que cette sélection progressive fasse émerger de nouveau des géants des mers», il faut compter plusieurs millions d'années.

     

     


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