• Paléontologie: une séquence ADN d'un coléoptère piégé dans de la résine a été amplifiée, une expérience qui fait penser au film 'Jurassic Park'! ____¤202010

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «DNA from resin-embedded organisms: Past, present and future» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis d'amplifier une séquence ADN d'un coléoptère piégé dans de la résine, une expérience qui fait penser au film Jurassic Park.

     

    Rappelons que, dans le scenario «hautement improbable» de Jurassic Park «des scientifiques parviennent à extraire de l'ADN de sang de dinosaure à partir d'un moustique préservé dans l'ambre, complété par de l'ADN de grenouille». En fait, «jusqu'ici personne n'a réussi à extraire de l'ADN de l'ambre», car «l'ADN est une molécule très fragile et la résine de l'ambre contient des composés chimiques qui réagissent avec elle et la détruisent». De plus, l'ADN est «très instable, sensible à la pression et à la chaleur.

     

    Cependant, ces dernières années, diverses études ont prétendu «avoir réussi à extraire de l’ADN datant de plusieurs millions d’années». Par exemple, en 1993, une équipe affirmait avoir extrait de l'ADN de charançon «vieux de 125 millions d'années», mais «il s'est avéré que le prétendu ADN amplifié à partir du charançon n'était rien d'autre que celui d'un champignon tout à fait actuel». En fin de compte, «les suspicions de contamination ont rapidement émergé sur les autres séquences, et aucune preuve solide n'a jusqu'ici été apportée sur cette possibilité».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée montre «qu'il est possible de récupérer de l'ADN d’insectes préservés dans de l’ambre» en partant d'échantillons datant «de six ans et deux ans, loin des millions d'années des dinosaures». En effet, ce travail, «plutôt que de chercher à ressusciter des dinosaures âgés de 100 millions d'années», préfère se «concentrer sur une méthode fiable pour des insectes datant de quelques années».

     

    Concrètement, «des coléoptères de Madagascar emprisonnés dans de la résine (non fossilisée mais à la composition similaire à l'ambre) datant de 2013 et 2017» ont été collectés et «après de nombreux essais et un nettoyage minutieux des échantillons», suffisamment d'ADN «pour étudier le génome des coléoptères» a été extraite et amplifiée.

     

    Cependant, l'étude n'est pas parvenue «à déterminer la vitesse de dégradation de l'ADN» qui «pourrait être relativement rapide». En tout cas, «toutes les précautions pour éviter une contamination par de l'ADN récent» ont été prises. Cette méthode va désormais être appliquée «à d'autres échantillons de plus en plus vieux pour vérifier jusqu'où il est possible de remonter».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :