• Physique: une mesure de la charge électrique d’atomes d’antihydrogène, compatible avec zéro jusqu’à la huitième décimale, a été effectuée au CERN!____¤201406

     

    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, ont permis d'effectuer une mesure de la charge électrique d’atomes d’antihydrogène «compatible avec zéro jusqu’à la huitième décimale».

     

    C'est la première fois que la charge d’un antiatome est mesurée avec une aussi grande précision et c'est «l’expérience ALPHA auprès du Décélérateur d'antiprotons (AD) du CERN» qui a réalisé cette prouesse.

     

     

    Ce résultat en lui-même, n’est pas surprenant, car, «les atomes d’hydrogène étant électriquement neutres, «les antiparticules devraient être identiques aux particules de matière, sauf pour ce qui concerne le signe de leur charge électrique».

     

    Ainsi, «l'atome d'antihydrogène est formé d'un antiproton de charge-1 et d’un positon de charge+1», alors que «l'atome d'hydrogène est composé d'un proton de charge+1 et d'un électron de charge-1.

     

    Toutefois, comme «la matière et l’antimatière ne sont pas des opposés exacts (la nature semble avoir une préférence, de l’ordre d’un dix milliardième, pour la matière plutôt que pour l’antimatière)», il est important «de mesurer les propriétés de l’antimatière avec une grande précision, et c'est là l'objectif principal des expériences du Décélérateur d'antiprotons du CERN».

     

    Dans ce cadre, «ALPHA utilise un système complexe de pièges à particules qui permet de produire des atomes d’antihydrogène et de les stocker pendant une durée suffisante pour pouvoir les étudier en détail».

     

     

    En vue de «mesurer la charge de l’antihydrogène, l’expérience ALPHA a étudié les trajectoires d'atomes d'antihydrogène libérés d'un piège en présence d'un champ électrique», en ayant à l'esprit que «si les atomes d’antihydrogène avaient une charge électrique, le champ les ferait dévier, tandis que des atomes neutres conserveraient leur trajectoire».

     

     

    A partir de 386 événements enregistrés, il est apparu que la charge électrique de l’antihydrogène devait avoir une valeur de (-1,3±1,1±0,4)×10-8, «les chiffres précédés du signe «±» représentant les incertitudes statistique et systématique de la mesure».

     

    Bientôt, avec le redémarrage de la chaîne d'accélérateurs du CERN qui s’amorce, le programme de recherche sur l'antimatière du Laboratoire va reprendre, toujours avec l'objectif de comprendre l’asymétrie entre la matière et l’antimatière, sachant que «toute différence détectable entre matière et antimatière pourrait contribuer à résoudre le mystère et ouvrir la porte à une nouvelle physique».

     

     


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