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Voici un récapitulatif, à la fin du troisième trimestre 2021, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:
Au 30 septembre 2021, les catalogues de ce site donnaient:
Général:
4843 planètes, 3579 systèmes planétaires, 797 systèmes planétaires multiples
Vitesse radiale:
966 systèmes planétaires, 712 planètes, 173 systèmes planétaires multiples
Astrométrie
966 systèmes planétaires, 712 planètes, 173 systèmes planétaires multiples
Transits:
3454 systèmes planétaires 2597 planètes 557 systèmes planétaires multiples
Microlentille:
160 systèmes planétaires, 143 planètes, 7 systèmes planétaires multiples
Imagerie:
154 systèmes planétaires, 111 planètes, 7 systèmes planétaires multiples
Chronométrage:
47 systèmes planétaires, 42 planètes, 4 systèmes planétaires multiples
TTV:
24 systèmes planétaires, 20 planètes, 4 systèmes planétaires multiples
Autres:
23 systèmes planétaires, 21 planètes, 2 systèmes planétaires multiples
Non confirmées:
78 systèmes planétaires 65 planètes 10 systèmes planétaires multiples
A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les
Taux de variation suivants:
Voici, en outre, le tableau comparatif du catalogue des candidates-exoplanètes:
Catalogue des candidates
Au 30
septembre
2020
Taux de variation
sur un an
Au 30
septembre
2021
Taux de variation
sur un an
Ensemble des candidates
2550
2,08%
2608
2,27%
Systèmes planétaires
2464
6,39%
2417
2,24%
Systèmes planétaires multiples
159
1,92%
162
1,89%
Candidates détectées par vitesses radiales
56
36,59%
64
14,29%
Systèmes planétaires correspondant aux détections par vitesses radiales
50
35,14%
57
14,00%
Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par vitesses radiales
5
66,67%
6
20,00%
Candidates observées par transits
2452
1,03%
2392
-2,45%
Systèmes planétaires correspondants aux transits
2278
1,11%
2228
-2,19%
Appartenance des transits à des systèmes planétaires multiples
149
-0,67%
144
-3,36%
Candidates détectées par microlentille
1
/
1
0,00%
Systèmes planétaires correspondant aux détections par microlentille
1
/
1
0,00%
Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par microlentille
0
/
0
/
Candidates détectées par imagerie
6
50,00%
14
133,33%
Systèmes planétaires correspondant aux détections par imagerie
6
50,00%
12
Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par imagerie
0
/
1
/
Candidates détectées par chronométrage
4
33,33%
9
125,00%
Systèmes planétaires correspondant aux détections par chronométrage
4
33,33%
9
125,00%
Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par chronométrage
0
-
0
0,00%
Candidates détectées par TTV (variation de temps de transit)
6
0,00%
5
-16,67%
Systèmes planétaires correspondant aux candidates détectées par TTV
6
0,00%
5
-16,67%
Systèmes planétaires multiples correspondant aux candidates détectées par TTV
0
/
0
/
Autres candidates
24
71,43%
119
395,83%
Systèmes planétaires correspondant aux autres candidates
20
53,85%
108
440,00%
Systèmes planétaires multiples correspondant aux autres candidates
3
200,00%
6
100,00%
Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:
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Une étude, dont les résultats intitulés « Symmetry Processing in the Macaque Visual Cortex » ont été publiés dans la revue Cerebral Cortex, a permis de montrer que le cerveau des singes macaques traite la symétrie de façon comparable à l'Homme et que les réseaux corticaux impliqués sont très similaires chez les deux espèces. Comme elle suggère un traitement commun de la symétrie chez les primates, elle ouvre la porte à des explorations plus fines des mécanismes cellulaires impliqués chez l’animal.
Relevons tout d’abord que « la symétrie est une caractéristique très présente du monde naturel et est perçue par de nombreuses espèces animales en particulier chez l’humain ». Dans ce dernier cas, « sa perception revêt également un rôle esthétique important comme le démontre son omniprésence dans l'art, l'artisanat et l'architecture ». De ce fait, le traitement de la symétrie représente un aspect important de la perception visuelle.
Désormais, les zones cérébrales impliquées dans cette perception sont « bien identifiées grâces à des mesures en neuroimagerie fonctionnelle », mais « les mécanismes nerveux sous-jacents restent largement méconnus car il manque encore un modèle animal pour caractériser les circuits neuronaux impliqués à l'échelle microscopique ». Dans ce contexte, l’étude ici présentée montre « que le cerveau des singes macaques traite la symétrie en utilisant un large réseau cortical et que les aires impliquées sont très similaires à celles observées chez l'Homme ».
Concrètement, des enregistrements IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) ont été effectués « chez des macaques rhésus entrainés à maintenir leur regard sur une cible lumineuse pendant que des stimuli visuels contenant différents niveaux de symétrie - axiale et rotationnelle - leur étaient présentés ». Ces stimuli « ainsi que les protocoles expérimentaux étaient comparables à ceux utilisés dans des études réalisées chez l’Homme en IRMf, permettant ainsi une comparaison directe des résultats obtenus chez les deux espèces ».
Au bout du compter, « chez le macaque, des activations liées à la présence de symétries ont été observées au sein d’un vaste réseau de régions corticales situées assez bas dans la hiérarchie des voies visuelles, conformément à ce qui a été rapporté chez l'humain dans des conditions expérimentales comparables », ce qui suggère « que les réseaux corticaux qui traitent la symétrie sont similaires chez les deux espèces ».
Ces observations « permettent de légitimer le modèle primate non humain pour le traitement de la symétrie et d’envisager l’étude du codage de cette propriété au niveau cellulaire », tout en suggérant en même temps la possibilité de « l’existence d’un mécanisme sensoriel de traitement de la symétrie relativement simple qui pourrait être présent dans l’ensemble du règne animal ».
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Une étude, dont les résultats intitulé « SARS-CoV-2 Alpha, Beta and Delta variants display enhanced Spike-mediated Syncytia Formation », ont été publiés dans la revue The EMBO Journal, a permis d’analyser les mécanismes de fusion de différents variants de SARS-CoV-2 : Alpha (initialement identifié en Grande-Bretagne), Bêta (initialement identifié en Afrique du Sud) et Delta (initialement identifié en Inde), ce dernier étant désormais le variant prédominant au niveau mondial, et représentant 99 % des séquences virales dans de nombreux pays.
Relevons tout d’abord que « la fusion virale est un mécanisme ayant lieu à deux moments du cycle de multiplication du virus », la première étape commençant lors de l’entrée des particules virales dans de nouvelles cellules hôtes alors que «la deuxième étape se produit lorsque la cellule infectée va produire la protéine Spike à sa surface, et fusionner avec les cellules avoisinantes, formant ainsi des cellules géantes appelées syncytia », qui « sont localisés dans les poumons des personnes présentant des formes critiques de Covid-19.
Le rôle de ces syncytia restant aujourd’hui encore peu compris, l’une des hypothèses avancée « est que ces syncytia pourraient faciliter la propagation virale ou permettre au virus d’échapper aux anticorps ». Dans ce contexte, « les principaux résultats de l’étude montrent que les variants Alpha, Bêta et Delta forment plus de syncytia en culture cellulaire que les souches plus anciennes du virus SARS-CoV-2 ». Plus précisément, «le variant Delta est celui qui possède le caractère le plus « fusogène’, ce qui pourrait expliquer pourquoi ce variant est plus transmissible que les autres ».
Les variants possédant différentes mutations sur la protéine de Spike », l’étude a analysé le rôle de chacune des mutations et montré « que ces mutations peuvent être de trois catégories :
1. Les mutations facilitant la liaison de la Spike au récepteur (attachement du virus à la cellule) ;
2. Les mutations augmentant la fusion (entrée du virus dans la cellule) ;
3. Les mutations permettant un échappement aux anticorps neutralisants ».
Au bout du compte, comme chaque variant possède « une combinaison particulière de ces mutations améliorant la propagation virale », « cette étude permet de mieux comprendre pourquoi certains variants, en particulier le variant Delta, sont plus transmissibles que la souche originale du SARS-CoV-2 ayant provoqué la pandémie ».
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Une étude, dont les résultats intitulés « Nanoscale molecular architecture controls calcium diffusion and ER replenishment in dendritic spines » ont été publiés dans la revue Science Advances, a permis, « en combinant théorie, modélisation mathématique et méthodes expérimentales », de montrer « que le positionnement d'acteurs moléculaires à l'échelle nanométrique est stratégique pour le contrôle d'événements calciques qui permettent de programmer les neurones sur le long terme ».
Relevons tout d’abord que « l’architecture des neurones et des connections synaptiques soutient des fonctions cérébrales fondamentales comme l’acquisition et la modulation de la mémoire » et que « les terminaux synaptiques sont de très petite taille à l'échelle micrométrique, fonctionnant avec une machinerie moléculaire complexe ». Dans ce contexte, l’étude ici présentée a analysé «la façon dont les acteurs moléculaires des terminaux synaptiques sont organisés pour contrôler les événements qui déterminent les changements des connections synaptiques et donc la programmation des neurones ».
Concrètement, les événements en question «sont des changements miniatures et orchestrés de la concentration du calcium grâce à un positionnement stratégique et donc dans une architecture nanométrique à l'intérieure des synapses ». Comme « le terminal post-synaptique positionné sur une épine dendritique est le siège d'événements calciques qui se produisent à des échelles de temps rapides (en millisecondes) avec des résolutions spatiales submicroniques » et comme « cette résolution spatio-temporelle n’est pas encore accessible en simple microscopie », une approche combinant théorie et pratique expérimentale a été utilisée «pour montrer que les transitions calciques rapides observées dans les épines peuvent s'expliquer grâce à une nouvelle théorie », appellée la statistiques des évènements extrêmes, « où les temps caractéristiques de l’activation calcique sont liés à l’arrivée des premiers ions calcium sur leurs cibles moléculaires ».
Au bout du compte, « les prédictions théoriques qui ont conduit aux vérifications par imagerie de super-résolution ont permis de trouver le positionnement à l'échelle nanométrique des pompes a calcium (SERCA) et des récepteurs (de Ryanodine) situés au-dessous des réserves de calcium présentes dans le réticulum endoplasmique (RE) ». Il apparaît que « la séparation physique de ces récepteurs avec d’autres molécules (STIM-ORAI) garantit l'absence d'ambiguïté entre le remplissage et la "vidange" du RE ».
Ainsi, cette étude révèle « l'importance des théories de physiques statistiques permettant désormais, grâce à la modélisation mathématique et aux simulations stochastiques, d'accéder à l’exploration des phénomènes biologiques à petite échelle ». La prochaine étape sera « de caractériser les conditions nanométriques liées à certaines pathologiques telles que la maladie d'Alzheimer sur la base des divergences nano- et micro-architecturales avec des synapses normales ».
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Une étude, dont les résultats intitulés “Neurofibromin 1 in mushroom body neurons mediates circadian wake drive through activating cAMP–PKA signaling” ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis « en utilisant l’organisme génétique modèle Drosophila melanogaster », de découvrir que le gène Nf1 est essentiel pour la régulation du cycle veille/sommeil. Comme ce gène « est par ailleurs impliqué chez l’homme dans une maladie génétique fréquente (la neurofibromatose), qui entraine la formation de tumeurs dans le système nerveux », cette découverte « pourrait aider à expliquer certains symptômes observés chez les patient-es atteinte-es de cette maladie, notamment le trouble de leur sommeil ».
Relevons tout d’abord que « la plupart des fonctions biologiques de l’organisme telles que le système veille/sommeil, la température corporelle, la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la production d’hormones, mais aussi les capacités cognitives, l’humeur ou la mémoire sont régulées par le rythme circadien, un cycle d’une durée de 24 heures ». Ainsi, « grâce à cette horloge interne, localisée chez l’humain au niveau de l’hypothalamus », l’éveil « est maximal du matin jusqu’en fin de journée », la température corporelle « est sensiblement plus élevée en journée » et « les contractions intestinales sont plus basses la nuit ».
Alors que «toutes les espèces animales ou végétales ont leur propre rythme circadien », l’étude ici présentée a fait appel à « la drosophile, cette petite ‘mouche du vinaigre’ que l’on trouve sur les fruits bien mûrs », car il s’agit d’un modèle de choix pour la recherche en génétique puisque « non seulement la mouche et son génome se manipulent très facilement en laboratoire, mais de très nombreux gènes sont conservés entre la mouche et les organismes supérieurs, ce qui permet souvent d’étendre le champ des découvertes de la mouche vers l’humain ».
Concrètement, au moyen de « capteurs à infrarouge qui détectent les mouvements des mouches contenues dans des tubes, les scientifiques peuvent facilement analyser leurs cycles veille/sommeil » : ainsi, «sur une période de 24 heures, les mouches dorment environ 10 heures la nuit, puis sont actives toute la journée, à l’exception d’une sieste d’environ 4 à 5 heures ». Dans ce contexte, cette étude s’est focalisée sur des mouches « qui ont un cycle de sommeil déréglé et dont une zone particulière du cerveau, appelée corpora pedunculata (ou ‘mushroom bodies’ en anglais en raison de sa forme caractéristique), présente des lésions ».
Plus précisément, l’expression des gènes dans cette zone particulière du cerveau de drosophiles saines a été analysée et « un gène, Nf1, dont l’expression fluctue en fonction des phases éveil/sommeil de la mouche » a été identifié. Il est apparu que «son expression augmente lorsque les mouches sont éveillées, alors qu’elle diminue pendant leur sommeil».
Pour « confirmer le lien entre ce gène et le rythme circadien, les biologistes ont observé des mouches qui expriment faiblement ce gène, quel que soit le moment de la journée » de sorte que «ces mouches sont totalement déréglées et ont des phases de sommeil beaucoup plus nombreuses».
Comme « la protéine NF1 est en amont d’une cascade de régulation qui déclenche la libération de calcium, nécessaire à l’activation des neurones dans les ‘mushroom bodies’ du cerveau», l’expression de Nf1 en journée provoque «une activité plus élevée des neurones de cette zone du cerveau le jour que la nuit, favorisant l’éveil diurne».
Du fait que «l’homologue humain de Nf1 est un gène qui empêche le développement de tumeurs du système nerveux » et que «lorsqu’une personne est porteuse d’une mutation dans le gène Nf1, elle est atteinte de neurofibromatose, une maladie génétique fréquente qui prédispose au développement de tumeurs du système nerveux » dont l’un des symptômes est le dérèglement du sommeil, « il sera intéressant d’explorer le rôle potentiel de Nf1 dans ce phénomène ».
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