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Une étude, dont les résultats intitulés «A Conserved MicroRNA Regulatory Circuit Is Differentially Controlled during Limb/Appendage Regeneration» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis d'identifier un système génétique, basé sur dix microARN (petits ARN intervenant dans la régulation des gènes) et quatre ARNt (ARN de transfert servant à la lecture des gènes) impliqués dans la extraordinaire capacité de certains animaux à reconstruire un membre complet.
Pour parvenir à cette découverte, «deux poissons et un amphibien (le poisson-zèbre, le polyptère du Sénégal et l’axolotl), séparées par environ 420 millions d’années d’évolution» ont été analysés. Il est ainsi apparu que le système génétique identifié dans ce travail est commun à ces trois espèces et «semble fonctionner de la même manière».
Son activité a été reliée «à des gènes actifs dans la formation des 'blastèmes', ces ensembles de cellules dédifférenciées qui apparaissent au niveau d’une lésion importante et qui vont se différencier de nouveau pour reformer les tissus ou le membre entier». Comme «des séquences de ces ARNt existent chez l’espèce humaine», cette étude laisse espérer qu'on sera peut-être en mesure un jour de réactiver ce mécanisme de regénération chez l’humain.
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Une étude, dont les résultats intitulés «Repeated evolution of amphibious behavior in fish and its implications for the colonization of novel environments» ont été présentés dans la revue Evolution, laisse penser, à partir d'analyses ADN, que les poissons ont quitté le milieu aquatique plus de 30 fois au cours de l'évolution (par exemple, «le seul groupe des blennies (Blenniidae) – qui comprend 14 % des espèces amphibies – s’est aventuré sur la terre ferme environ 7 fois au fil de l’évolution»).
Ces analyses ADN ont permis de retracer l’évolution des poissons dans un «immense arbre généalogique riche de 17.000 espèces». Dans cet ensemble, on décompte 130 espèces de poissons amphibies qui ont été replacées dans cet arbre phylogénétique.
Les incursions des poissons sur la terre ferme, qui «ont touché des poissons évoluant sous différents climats, aux régimes alimentaires divers et vivant dans toute une palette d’environnements aquatiques, depuis les cours d’eau jusqu’aux océans», auraient eu lieu «de 400 millions d’années avant notre ère à moins de 10 millions d’années» et «certaines espèces, dont l’ancêtre était amphibie, seraient même retournées à l’eau».
On peut souligner que «la plupart des poissons amphibies ou terrestres évolue en milieu marin, et plus précisément dans la zone de battement des marées». En ce qui concerne la respiration, la présence de poumon chez les Dipneustes (Ceratodontimorpha) nous signale qu'il constitue «un caractère ancestral chez les poissons osseux – par opposition aux requins et aux raies, qui sont des poissons cartilagineux».
Ainsi «il y a plus de 400 millions d’années», les premiers poissons osseux auraient «utilisé leur poumon pour respirer à la surface de l’eau et s’oxygéner entre deux plongées». Rappelons à cet égard, qu'on retrouve encore aujourd'hui «un reliquat de poumon chez le cœlacanthe, intégré à sa vessie gazeuse, qui ne sert plus à la respiration mais à la flottaison».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Persistent Structural Plasticity Optimizes Sensory Information Processing in the Olfactory Bulb» ont été publiés dans la revue Neuron, a permis, grâce à l'observation en direct, durant plusieurs mois, de la formation et de l'évolution des nouveaux neurones naissant au sein du bulbe olfactif de cerveaux de souris adultes, de mettre en évidence la plasticité permanente des connexions que ces néo-neurones établissent avec les circuits qu'ils intègrent.
Rappelons tout d'abord que «bien que la plupart des neurones soient générés au cours du développement embryonnaire, certaines régions du cerveau, comme le bulbe olfactif chez le rongeur, ou l’hippocampe chez l’humain, ont la capacité, à l’âge adulte, de renouveler continuellement leurs neurones». Alors que «l’existence de ces néoneurones adultes est désormais établie depuis une quinzaine d’années», leur fonction est encore inexpliquée «principalement en raison de leur inaccessibilité chez les animaux vivants».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée apporte «une nouvelle preuve du caractère hautement dynamique des modifications observées au niveau neuronal dans le cerveau adulte». Plus précisément, il est apparu, dans le bulbe olfactif où naissent les nouveaux neurones, «un important remaniement des connexions entre ces nouveaux neurones et les cellules voisines qui se poursuit tout au long de la vie».
Le fait que l'ensemble de ces cellules réorganisent «constamment les milliards de contacts dits 'synaptiques' qu’elles établissent entre elles», peut être considéré comme une surprise, car on aurait pu s'attendre à ce que les synapses se stabilisent progressivement, «comme cela se produit au cours du développement chez l’embryon».
Afin d'observer en continu la formation des circuits neuronaux, les néo-neurones ont été marqués «avec une protéine fluorescente verte appelée GFP, facilement visualisable par imagerie». Cela a d'abord permis de voir que «dans les trois premières semaines de leur vie, ces nouveaux neurones ont étendu leurs prolongements cellulaires (ou dendrites) pour former de nombreuses ramifications, qui sont par la suite devenues très stables».
De plus, il a été constaté que «20 % des synapses entre les nouveaux neurones et ceux préexistants étaient modifiées quotidiennement», une dynamique également observée «chez les neurones auxquels les néo-neurones sont connectés».
Grâce à des modèles informatiques, l'étude montre qu’un tel dynamisme permet «au réseau synaptique de s’adapter, de manière rapide et efficace, aux modifications sensorielles de l’environnement toujours changeant». L'ensemble de ces éléments suggère l'existence d'un «mécanisme universel de plasticité dans des régions cérébrales fortement associées à la mémoire et à l’apprentissage».
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Voici un récapitulatif, correspondant à la fin du deuxième trimestre 2016, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:
Au 30 juin 2016, les catalogues de ce site donnaient:
Général:
3443 planètes, 2572 systèmes planétaires, 587 systèmes planétaires multiples
Vitesse radiale:
671 planètes, 508 systèmes planétaires,116 systèmes planétaires multiples
Transits:
2628 planètes, 1956 systèmes planétaires, 448 systèmes planétaires multiples
Microlentille:
47 planètes, 45 systèmes planétaires, 2 systèmes planétaires multiples
Imagerie:
69 planètes, 64 systèmes planétaires, 3 systèmes planétaires multiples
Chronométrage:
23 planètes, 18 systèmes planétaires, 4 systèmes planétaires multiples
TTV(variation de temps de transit):
7 planètes, 6 systèmes planétaires, 1 systèmes planétaires multiples
Non confirmées:
209 planètes, 187 systèmes planétaires,18 systèmes planétaires multiples
A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les
Taux de variation suivants:
Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:
Il faut également rappeler tout l'intérêt du travail présenté sur le site PHL (Planetary Habitability Laboratory): il porte à la connaissance du public des statistiques variées sur les exoplanètes:
Le pointage des mondes potentiellement habitables doit être tout particulièrement souligné:
Pour finir, voici trois tableaux tirés d'une partie de ces données qui montrent leurs variations en comparaison avec le trimestre précédent.
Systèmes
Nombres de planètes au 31
mars 2016
Taux de variation
sur un an
Nombres de planètes au 30
juin 2016
Taux de variation
sur un an
1 planète
844
18,37%
1981
173,62%
2 planètes
336
5,33%
381
18,32%
3 planètes
110
5,77%
125
20,19%
4 planètes
37
12,12%
45
36,36%
5 planètes
15
7,14%
16
14,29%
6 planètes
5
25,00%
5
25,00%
7 planètes
1
0,00%
1
0,00%
Classement suivant la température
Nombres de planètes au 31 mars 2016
Taux de variation annuelle
Nombres de planètes au 30 juin 2016
Taux de variation annuelle
Ensemble des compagnons planétaires
2106
11,08%
3415
78,52%
Systèmes planétaires
1348
10,94%
2554
112,48%
Exoplanètes chaudes
1652
9,62%
2904
91,05%
Exoplanètes tièdes
177
18,00%
213
39,22%
Exoplanètes froides
261
15,49%
269
18,50%
Exoplanètes non classées
16
23,08%
29
123,08%
Habitabilité
Nombres de planètes au 31 mars 2016
Taux de variationannuelle
Nombres de planètes au 30 juin 2016
Taux de variationannuelle
Exoplanètes potentiellement habitables
33
13,79%
42
40,00%
Exolunes habitables prédites
38
26,67%
40
25,00%
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Une étude, dont les résultats intitulés «Simulating 2 Ga of geodynamo history» ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, indique que pendant quelques centaines de millions d'années, au Précambrien, l'activité du noyau de la Terre a conduit notre planète à avoir plus de deux pôles magnétiques, un phénomène qui serait lié à la naissance de la graine de la Terre.
Rappelons tout d'abord, que les inversions du champ magnétique terrestre sont liées aux «courants de fer et de nickel fondus et turbulents situés dans la partie liquide du noyau de la Terre». Cependant si «les scientifiques savent que ce noyau s’est mis en place quelques dizaines de millions d’années après la formation de notre planète», il leur est plus difficile à «dater la naissance de sa partie centrale solide, la graine de la Terre, découverte par la Danoise Inge Lehmann *».
Jusqu'ici les archives paléomagnétiques laissaient penser que le champ magnétique «n’a pas beaucoup varié en intensité en moyenne depuis presque quatre milliards d’année». Cependant, on savait qu’il s’affaiblissait «temporairement à chaque changement de polarité». De plus, «il semblait aussi qu’il avait toujours été majoritairement dipolaire, c'est-à-dire comme celui d’un aimant avec deux pôles magnétiques».
Néanmoins, en théorie, «un champ magnétique peut avoir des composantes multipolaires, comme s'il était la somme de celui de plusieurs aimants orientés différemment les uns par rapport aux autres – on parle de composantes quadrupolaires (avec quatre pôles), octopolaires (avec huit pôles), etc». Or, les mémoires magnétiques terrestres sont assez «brouillées pendant une période s’étendant entre il y a un milliard d’années et 650 millions d’années, rendant problématique la reconstitution du ballet des continents à cette époque».
Afin d'en apprendre plus sur le sujet, de nouvelles simulations 3D de la géodynamo portant «sur les deux derniers milliards d’années de l’histoire de la Terre» ont été réalisées dans le cadre de l'étude ici présentée.
Elles font ainsi apparaître que «l’histoire thermique de la géodynamo conduit bel et bien le champ magnétique de la Terre à un changement spectaculaire survenu il y a un milliard d’années»: alors qu'avant, «il était comparable à celui d’aujourd’hui», durant «les 350 millions d’années qui suivirent, il aurait été plus faible et, surtout, il n’était pas dipolaire», et c'est aux environs de 650 millions d’années que «tout serait rentré dans l’ordre avec l’installation d’un champ magnétique similaire à celui d’aujourd’hui (modulo bien sûr les inversions magnétiques)».
Les simulations de cette étude suggèrent également «que ces évènements ont quelque chose à voir avec le début de solidification du noyau de la Terre, c'est-à-dire la naissance puis la croissance de la graine»: en effet, les calculs indiquant «que ce phénomène a débuté il y a environ 650 millions d’années» sont tout à fait en accord avec les archives magnétiques qui «contiennent les enregistrements les plus atypiques» entre «il y a 700 et 600 millions d’années».
C'est un renseignement précieux en ce qui concerne l'histoire de la biosphère, car «le champ magnétique de la Terre est un bouclier contre les rayons cosmiques, lesquels peuvent affecter le climat mais aussi le génome de formes vivantes».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
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