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Une étude, dont les résultats intitulés «Lunar true polar wander inferred from polar hydrogen» ont été publiés dans la revue Nature , montre que l'inclinaison de la Lune a basculé d'environ 5 degrés, il y a plus de trois milliards d’années. Pour parvenir à cette conclusion, «les cartes et les mesures acquises depuis plusieurs années par tout un bataillon de sondes spatiales déployées en orbite autour de la Lune – Lunar Prospector, LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter), LCross (Lunar Crater and Observation Sensing Satellite) et GRAIL (Gravity Recovery and Interior Laboratory)» ont été soigneusement examinées.
Rappelons tout d'abord que «sur la Lune, seules les parties les plus sombres qui ne sont jamais exposées (ou alors très peu) au rayonnement solaire peuvent conserver de la glace d’eau» dont la présence a pu être e «détectée par le spectromètre de Lunar Prospector» dans les régions polaires.
Comme des anomalies ont été «relevées dans la distribution de l’hydrogène (associé à l’eau)», elles ont mis les chercheurs sur la piste de la dérive de l’axe de rotation (pour chaque pôle, «l’hydrogène forme une tache allongée dans la direction opposée à l’autre située aux antipodes» correspondant «aux prédictions des modèles développés pour l’occasion, supposant un déplacement de 5 degrés»).
L'hypothèse avancée pour expliquer ce changement fait appel au processus de formation de 'l’océan des Tempêtes' (Oceanus Procellarum), «cette grande tache sombre étendue sur environ 4 millions de km2» localisée à l'ouest de la face visible de la Lune: «les matériaux radioactifs présents dans cette région «aurait chauffé le manteau, modifié sa densité et provoqué un important volcanisme en surface qui a rempli l’immense bassin». Ainsi, à la suite de la modification de la répartition des masses, «l’astre a progressivement basculé».
Enfin, il faut souligner que «la présence d'eau aux pôles à l’époque de la formation de l’océan des Tempêtes» appuie l'hypothèse qu’elle a été apportée dans le système solaire interne lors du Grand Bombardement Tardif d’astéroïdes et de comètes, il y a environ 4 milliards d’années».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Selection and Use of Manganese Dioxide by Neanderthals» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, suggère, à partir de la ré-analyse de «la grande quantité de blocs noirs de manganèse découverts dans la célèbre grotte de Pech de l’Azé en Dordogne, à proximité de foyers moustériens», que Neandertal «utilisait ces oxydes comme des allume-feux chimiques il y a un peu plus de 50.000 ans» du fait que ce minéral «permet de réduire la température d’inflammation du bois et augmente la vitesse de combustion».
Pour le prouver, plusieurs essais d’archéologie expérimentale ont été entrepris. Il est ainsi apparu que l'addition de poudre de dioxyde de manganèse faisait prendre le feu bien plus rapidement «qu’avec de l’amadou, par exemple». De plus, l'imagerie thermique a «montré que le feu prenait à une température de 250° seulement au lieu des 350° nécessaires sans ajout de minéral».
Jusqu'ici on pensait «que les oxydes de manganèse découverts dans cette grotte, comme dans de nombreux autres abris de France, étaient utilisés pour 'dessiner' sur les parois» ou «pour peindre les corps, comme certains ocres jaunes et rouges», mais comme «le charbon de bois était très facilement disponible, sur place dans les restes de foyer» et comme «les fouilles ont montré que les blocs de manganèse de la grotte du Pech de l'Azé avaient été extraits d’un site localisé à au moins 13 km de là», il est plus logique de penser que les Homo neanderthalensis les ont sélectionnés et transportés pour leurs propriétés de combustion, «avant de les frapper les unes contre les autres, pour en tirer une poudre inflammatoire».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Chlorine as a geobarometer for alkaline magmas: Evidence from a systematic study of the eruptions of Mount Somma-Vesuvius» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis de fixer la pression et la profondeur des zones de stockage des magmas pour un grand nombre d’éruptions que le Mont Somma-Vésuve a connu au cours de son histoire.
Rappelons tout d'abord que «les volcans peuvent présenter au cours de leur activité plusieurs styles éruptifs» qui «dépendent étroitement des conditions de stockage du magma dans le réservoir superficiel et du comportement du magma lors de sa remontée dans les conduits». Pour sa part, «le Mont Somma – Vésuve, qui a débuté son activité il y a 39000 ans, a connu de nombreuses éruptions explosives depuis les éruptions pliniennes, subpliniennes jusqu’aux éruptions stromboliennes violentes»: en particulier, «c’est en l’an 79 de notre ère que les produits de retombées et d’écoulements ponceux d’une éruption plinienne importante ont enseveli les villes de Pompéi et Herculanum, rendant tristement célèbre ce volcan».L'étude ici présentée a démontré «que le chlore peut être utilisé en volcanologie comme un baromètre pour localiser les zones de stockage superficielles des magmas riches en sodium et potassium (magmas alcalins)», du fait que «les données expérimentales existantes sur le comportement d’un système simple H2O-NaCl, auquel on ajoute le liquide magmatique, mettent en évidence un effet tampon * sur les concentrations en Cl du liquide magmatique, pour certaines conditions de Pression, Température et Composition du liquide silicaté».
Plus précisément, «lorsque la pression est inférieure à ~200 MPa (Mega Pascals), la phase fluide en équilibre avec le magma se transforme en une phase vapeur riche en H2O et une phase saumure riche en Cl (démixion)», un équilibre «responsable d’un effet tampon * de la concentration en Cl du liquide silicaté qui peut être utilisé comme un géobaromètre pour ce type de magmas (très alcalins)».
Ainsi, «l'application systématique de cette méthode pour les principales éruptions explosives du Mont Somma-Vésuve» a révélé «deux principales zones de stockage des magmas mis en jeu depuis le début de l’activité de ce volcan, il y a ~39 000 ans»: d'une part, «une zone profonde localisée à ~ 180-200 MPa (7-8 km)» et d'autre part, «une zone plus superficielle à ~ 100 MPa (3-4 km)». De plus, l'ensemble de ces observations montrent «que les magmas à l’origine des éruptions les plus récentes sont stockés dans des réservoirs de plus en plus superficiels juste avant l’éruption» à l'instar de «la dernière éruption magmatique qui a eu lieu en 1944, dont les magmas étaient stockés à 50 MPa avant l’éruption soit (1-2 km)».
Comme cette étude permet aussi «d’estimer des teneurs en H2O pré-éruptives maximales pour les différentes compositions magmatiques», un paramètre «généralement délicat à mesurer directement», le chlore apporte «des connaissances sur les conditions pré-éruptives qui dictent en partie le style éruptif d’une éruption».
Lien externe complémentaire (source Wikipédia):
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Une étude, dont les résultats intitulés «Rapid erasure of hippocampal memory following inhibition of dentate gyrus granule cells» ont été publiés dans la revue Nature Communications a permis, pour la première fois, de mettre en évidence sur un modèle animal que, tout en apprenant, le cerveau active un circuit neuronal pour oublier: cette «voie cérébrale liée à l'effacement actif de souvenirs» (zone d'oubli) est située dans le gyrus dentelé, une région de l'hippocampe impliquée paradoxalement dans la formation de souvenirs.
Normalement, «les nouvelles informations entrent dans cette zone par une voie principale, et lorsque les souvenirs sont consolidés, les connexions entre les neurones sont renforcées», mais il est apparu qu'en bloquant cette voie principale (en ayant recours au génie génétique) «les souris n'étaient plus capables de réaliser un apprentissage pavlovien, c'est-à-dire d'associer un son à une conséquence puis d'anticiper cette conséquence», alors que, dans le cas où les souris ont eu l'apprentissage pavlovien avant le blocage de cette voie neuronale, elles ont pu conserver le réflexe et réussir l'expérience.
Ces observations, qui sont la preuve que ce circuit cérébral est impliqué dans la formation de souvenirs mais n'est pas essentiel pour se les remémorer», laissent penser qu'il existe «une deuxième voie dans l'hippocampe, dédiée à la remémorisation».
Par ailleurs, le blocage du réseau de souvenirs dans l'hippocampe a affaibli les connexions neuronales, «signifiant que les souvenirs ont été tout bonnement effacés», ce qui suggère qu'il y aurait «une troisième voie, consacrée à l'oubli, qui ne s'active que dans des situations d'apprentissage».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Shock Breakout and Early Light Curves of Type II-P Supernovae Observed with Kepler» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal et disponibles en pdf sur arxiv.org, a permis de retrouver, dans le cadre du programme KEGS (Kepler Extragalactic Survey), deux étoiles en train d’exploser en supernova: c'est la première fois que le flash provoqué par l’onde de choc qui traverse une supergéante rouge jusqu’à la surface «a pu être observé dans le visible». Cependant, «même si l’énergie dispensée par l’explosion des deux étoiles était similaire, la plus petite des deux n’a rien daigné montrer».
Pour parvenir à cette découverte, il a fallu passer en revue les mesures de luminosité de quelque 500 galaxies «effectuées toutes les 30 minutes durant plus de trois ans» lors de la première mission Kepler, «ce qui représente un échantillon de plus de 50.000 milliards d’étoiles». C'est ainsi que les deux supergéantes rouges explosant en supernova de type II ont été retrouvées.
La première, immatriculée KSN 2011a, distante de 700 millions d’années-lumière, «était, dans ses derniers instants, 300 fois plus grosse que notre Soleil», tandis que la seconde, immatriculée KSN 2011d, à quelque 1,2 milliard d’années-lumière de la Terre, «faisait 500 fois la taille de notre étoile».
L'étude constate que leur explosion s’est déroulé «comme prévu par les modèles, à quelques détails près», car si les deux supernovæ ont explosé «avec une intensité et une violence similaire», la plus petite n’a pas montré les signes «que l’onde de choc avait atteint sa surface, en l’occurrence le flash initial». Pour expliquer ce mystère, l'hypothèse avancée est qu'une enveloppe de gaz peut l'avoir masqué.
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