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Une étude, dont les résultats intitulés «An ancient bacterial signaling pathway controls chloroplast function to regulate growth and development in Arabidopsis» ont été publiés dans la revue Plant Cell, a permis de montrer chez Arabidopsis qu'une ancienne voie de signalisation, héritée des bactéries, influence la croissance et le développement des plantes.
Soulignons tout d'abord, qu'au cœur de cette régulation se trouve le chloroplaste, siège de la photosynthèse chez les plantes, qui «est le résultat d'une endosymbiose, survenue il y a plus d’un milliard d'années entre un organisme unicellulaire eucaryote (ou cellule à noyau), ancêtre commun des animaux et des plantes, et une bactérie».
L'étude ici présentée «s'est intéressée à une voie de signalisation, peu étudiée jusqu'à présent, qui était déjà présente dans l'ancêtre bactérien du chloroplaste, le compartiment où s’effectue la photosynthèse». Elle dépend de la guanosine tétraphosphate, «une molécule importante dans la réponse au stress chez les bactéries».
La modification au moyen de la génétique de «la quantité de guanosine tétraphosphate dans le chloroplaste végétal», a fait apparaître que la guanosine tétraphosphate «agit comme un frein sur l’activité du chloroplaste avec des conséquences sur son fonctionnement et sa taille» et que «cette voie de signalisation bactérienne est au cœur d’un dialogue entre le chloroplaste et le noyau cellulaire qui régule la croissance et le développement de la plante».
Il résulte de cette étude que «l'exploitation de cette voie de signalisation pourrait aider à optimiser les rendements photosynthétiques des plantes soumises à des carences (eau, nutriments) avec des applications potentielles en agriculture et le développement de cultures en réacteurs pour la chimie verte et les biocarburants à base d’algues».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Sterol and genomic analyses validate the sponge biomarker hypothesis» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis conforter l’hypothèse que non seulement des multicellulaires existaient bien il y a 640 millions d’années mais qu’il s’agissait des plus anciennes formes animales connues, en l’occurrence les éponges.
L'hypothèse en question avait été émise après la découverte, en 1994, de roches, provenant du sultanat d’Oman et datées du Cambrien, qui contenaient un stérol, «cousin du cholestérol baptisé 24-isopropylcholestane, ou 24-ipc»: en effet, comme on sait que des éponges modernes produisent d’importantes quantités de ce lipide, il avait été avancé «que ces roches contenaient les traces biochimiques laissées par des éponges qui vivaient à cette époque».
De plus, en 2009, «d’autres roches contenant une quantité anormale de 24-ipc» avait été datées «de 640 millions d’années environ», par la méthode uranium-plomb. Cependant, du fait que des algues modernes monocellulaires produisent également ce type de stérol, «l'existence d’éponges 100 millions d’années au moins avant l’explosion cambrienne» devait être confirmée.
Dans ce but, l'étude ici présentée a mobilisé «les techniques modernes du séquençage génomique à la recherche des gènes associés à la synthèse du 24-ipc ou de variantes chez environ 30 organismes différents, incluant des plantes, des champignons et bien sûr des algues et des éponges»: l'idée était de se servir de la phylogénie moléculaire en vue de pouvoir dire «qui, des éponges ou des algues, étaient en mesure de synthétiser du 24-ipc il y a 640 millions d’années».
Il est ainsi apparu que ce sont des éponges: plus précisément, «les horloges moléculaires indiquent non seulement que l’apparition des éponges productrices de 24-ipc a précédé celle des algues capables de synthétiser cette molécule, mais que l’apparition même de ces animaux, qui sont jusqu’à nouvel ordre les premiers, s’est faite il y a justement environ 640 millions d’années».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Communal eating and drinking in early Roman Mediterranean France: a possible tavern at Lattara, c. 125–75 BC» ont été publiés dans la revue Antiquity, a permis d'identifier la première tabernae gauloise jamais trouvée en France: elle vieille de 2100 ans et est située dans l’Hérault à Lattes (5 km au sud de Montpellier), dans lieu où se trouvait, «dans la province très tôt romanisée de la Narbonnaise», l'antique cité portuaire de Lattara.
Les fouilles effectuées à l’intérieur des remparts de la ville, ont d'abord permis de mettre à jour «dans des niveaux datés du 2e siècle avant notre ère», deux corps de bâtiments «dans lesquels trônaient trois fours en terre cuite, ainsi que des supports de meules». Puis, «les restes d’une salle à manger dotée d’une grande banquette en fer à cheval, avec un foyer central» ont été dégagés.
De plus, «une fosse emplie de déchets alimentaires et de reliquats de pièces de boucherie: des scapula de bœufs, des jarrets de moutons…» et «des débris de vases à boire, des plats, quelques fragments d’amphores ainsi que des pièces de monnaies marseillaises» ont été découverts. Tous ces éléments suggèrent que l'installation découverte était une taverne.
L'étude explique que le concept de ce type d’établissement «jusqu’alors inconnu en Gaule romaine» a pu être apporté à Lattara «dans les paquetages des légions de Rome», car «dans ce monde gaulois en pleine romanisation», ce port commercial, «en bordure de lagune», était en liaison avec l’Italie, l’Espagne et la Grèce. La région était d'ailleurs assez prédestinée à accueillir la première taverne recensée car c'est le plus ancien site connu de production de vin de France.
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Une étude, dont les résultats intitulés «Terrestrial planets across space and time» sont soumis pour publication à la revue The Astrophysical Journal et sont disponibles en pdf sur arxiv.org, a abouti à la conclusion que l'avènement de planètes rocheuses habitables et habitées doit être très rare. La démonstration découle d'une simulation de l'univers prenant en compte toutes les connaissances physiques et cosmologiques actuelles (formation des étoiles et des planètes, croissance des galaxies, extrapolations des données sur les exoplanètes connues, etc.).
Plus précisément, «après une évolution en accéléré de 13,8 milliards d’années», de «ce mini-univers virtuel», le nombre de planètes de type terrestre recensées «autour d’étoiles plus ou moins chaudes, et plus ou moins grosses que notre Soleil, et aussi des naines rouges» a été d'environ 7 x 10^20.
Comme une grande majorité d’entre elles sont apparues «assez tôt, souvent au sein de galaxies deux fois plus grandes que la nôtre et autour d’étoiles moins riches en éléments lourds», elles seraient, de ce fait, «beaucoup plus âgées que notre petite planète bleue (notre Système solaire n’a que 4,56 milliards d’années)». La question qui se pose alors est pourquoi des civilisations éventuelles qui auraient «3,5 milliards d’années d’avance sur nous», n'auraient pas colonisé notre galaxie?
L'explication avancée est que «s'il y a des planètes à la pelle, les formes de vie intelligentes évoluent très rarement». Cependant, «on ne connait pas le vrai degré de précision du modèle élaboré avec nos connaissances actuelles» et, donc, «beaucoup de flous et d’incertitudes dans les données demeurent», de sorte que, pour l'instant, on a peut-être pas bien compris «comment fonctionne la loterie» qui mène aux formes de vie intelligentes.
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Une étude, dont les résultats intitulés «Early Medieval Muslim Graves in France: First Archaeological, Anthropological and Palaeogenomic Evidence» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis de révéler l'existence à Nîmes de trois sépultures musulmanes datées entre les VIIe et IXe siècles. Comme ce sont les plus anciennes sépultures musulmanes répertoriées en France, elles constituent, ainsi, le premier témoignage archéologique d'une présence musulmane à cette époque.
Ces tombes font partie d'un groupe de vingt sépultures datant de plusieurs époques, des VIIe au XVIe siècles, découvertes lors d'un chantier de fouilles, en 2006-2007, «qui devait précéder la construction d'un parking souterrain»: les trois sépultures en question «se distinguaient des autres par la position des corps, déposés sur le côté droit et le visage orienté vers le sud-est».
En plus du fait que «la position du corps, la tête orientée vers la Mecque comme le dépôt direct dans une fosse sont des caractéristiques évoquant les rites musulmans», il a été établi, «grâce à une analyse paléogénétique réalisée dans un laboratoire à Bordeaux», que les trois individus, seraient d'origine nord-africaine, «du moins en ce qui concerne leur lignée paternelle».
A partir de ces indications qui «rejoignent des sources historiques qui attesteraient de la présence musulmane à Nîmes dès 720», l'étude avance «l'hypothèse qu'il puisse s'agir de soldats berbères, enrôlés dans l'armée omeyyade pendant l'expansion arabe en Afrique du Nord».
En outre, comme ces tombes ont été «retrouvées à l'intérieur de la ville antique, 'près d'un chemin médiéval' et à une dizaine de mètres de tombes chrétiennes», ces observations laissent penser qu'un groupe de musulmans «a pu cohabiter avec la communauté wisigothique de Nîmes, pendant quelques années, autour de 720».
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