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    Une étude, dont les résultats intitulés «Holographic acoustic elements for manipulation of levitated objects» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de mettre au point un 'rayon tracteur' constitué d’ondes ultrasoniques qui fait léviter des objets de moins d’un millimètre, les déplace ou les maintient dans une position choisie, comme à l’intérieur d’une cage.

     

    Pour y parvenir, «un réseau de 64 minis haut-parleurs qui produisent des ondes ultrasonores à haute intensité» a été employé, car il est possible en contrôlant la sortie de chaque enceinte, d'entourer un objet avec des hologrammes sonores dont les ondes forment «autour de lui un champ de force, induit par la pression de la radiation acoustique».

     

    Plus précisément, pour le moment, «trois différentes formes de champs de force peuvent être obtenues, chacune permettant de créer un rayon tracteur avec sa spécificité propre». La première forme hologramme correspond à une paire de pinces ou de doigts qui peut-être utilisée pour diverses manipulations, la deuxième à un vortex sur lequel les objets lévitent et la troisième est une sorte de cage qui maintient son contenu stable comme un contenant.

     

    Cependant, actuellement, cette procédure ne fonctionne qu’avec des objets millimétriques, car «pour soulever des objets plus grands, il faudrait utiliser des fréquences sonores plus basses qui entreraient dans le spectre audible» qui seraient assez désagréables.

     

    Cette nouvelle technologie ouvre la voie à de nombreuses applications comme, par exemple, dans le domaine industriel, «pour gérer la manipulation et le transport de matériaux sensibles ou dangereux tels que des médicaments ou des explosifs» ou, dans le domaine médical, avec des rayons tracteurs intégrés à l’échelle microscopique au corps humain «pour disséminer des traitements de façon très ciblée».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Isotopic ordering in eggshells reflects body temperatures and suggests differing thermophysiology in two Cretaceous dinosaurs» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de découvrir que certains dinosaures maintenaient leurs corps à une température plus élevée que l'air ambiant, sans être cependant de vrais homéothermes comme les oiseaux et les mammifères.

     

    La méthode employée pour parvenir à cette conclusion consiste à mesurer la façon dont les isotopes 18O et 13C de l'oxygène et du carbone dans la coquille des œufs sont chimiquement liés, car ce paramètre «dépend de la température à laquelle la coquille s'est formée, c'est-à-dire celle de la femelle».

     

    Cette méthode, qui «a été testée auparavant sur plusieurs espèces de reptiles et d'oiseaux actuels» et avait «déjà été utilisée en 2011 sur des dents de dinosaure», a été appliquée, cette fois à «un titanosaure trouvé en Argentine et un ovoraptoridé venu de Mongolie».

     

    Les œufs du titanosaure, «un sauropode de plusieurs dizaines de mètres de long, marchant sur quatre pattes», datent d'environ 80 millions d'années, tandis que ceux de l'ovoraptoridé, un théropode («un groupe cousin des oiseaux actuels, et qui leur ressemblait déjà»), étaient vieux de 71 à 75 millions d'années. Comme cette procédure, très délicate, «exige des coquilles bien conservées au niveau chimique», seuls «trois œufs sur les six de titanosaures, trois sur les 13 de théropodes» ont été retenus.

     

    Les analyses ont permis de déduire que «la température du titanosaure argentin était de 38 °C, valeur identique à celle de l'étude de 2011 portant sur des dents d'un animal du même groupe, et celle de l'oviraptor mongol de 32 °C».

     

    Pour estimer la température ambiante sur Terre à ces périodes relativement chaudes, les mêmes mesures ont été effectuées «sur des carbonates de calcium tirés des couches géologiques des mêmes régions et datant des mêmes époques».

     

    Il en découle que «le titanosaure vivait dans un milieu où la température atteignait environ 32 °C et il faisait plutôt 26 °C dans ce qui est aujourd'hui la Mongolie», c'est-à-dire qu'il faisait «6 °C de plus à l'intérieur de chacun de ces animaux par rapport à l'air ambiant».

     

    L'étude en déduit «que ces dinosaures n'étaient sans doute pas des homéothermes mais qu'ils étaient capables de maintenir dans leur corps une température supérieure à celle de l'air ambiant», qui devait, «sans atteindre celle des oiseaux actuels (souvent 40 °C)», permettre à ces dinosaures «d'être plus actifs que nos actuels crocodiles et alligators, pas si éloignés des oiseaux mais qui ne peuvent fournir que des efforts brefs».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Fitness Benefits of Mate Choice for Compatibility in a Socially Monogamous Species» ont été publiés dans la revue PLOS Biologie, a permis de montrer sur un modèle animal que le libre choix du partenaire sexuel constitue un avantage pour la perpétuation d'une espèce découlant d'une meilleure compatibilité comportementale au moment de la période d'élevage.

     

    Rappelons tout d'abord que les travaux consacrés aux motivations du choix d'un partenaire sexuel sont principalement axées sur les préférences associées à des indicateurs qualitatifs avec l'hypothèse que tous les individus montrent un consensus sur le portrait du partenaire qui doit être le plus attractif. Cependant, chez certaines espèces, les préférences d'accouplement semblent plutôt spécifiquement individuelles, ce qui suggère qu'elles pourraient être liées à une compatibilité génétique ou comportementale.

     

    Alors que peu d'études se sont penchées sur l'avantage du libre choix sexuel pour la perpétuation d'une espèce, l'étude ici présentée a cherché à évaluer l'intérêt de ce libre choix chez des diamants mandarins (Taeniopygia guttata), qui sont des oiseaux sociables, monogames et relativement fidèles.

     

    En particulier, il est ainsi statistiquement apparu que les paires sexuelles qui ont résulté du libre choix du partenaire ont abouti à un succès reproducteur 37% plus élevé que les paires qui ont été forcées à s'accoupler: en fait, dans les deux cas, il y eu des taux égaux de mortalité embryonnaire (avant l'éclosion), mais les paires 'libre-choix' sont parvenues à mieux élever leur progéniture que les paires 'forcées'.

     

    Comme la mortalité embryonnaire dépend principalement de la compatibilité génétique, alors que la mortalité de la progéniture au cours de la période d'élevage dépend du comportement des parents nourriciers, cette observation montre que les mobiles qui sont à la source du libre choix correspondent à des facteurs d'aptitude liés au comportement et pas à des facteurs génétiques.

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Abundant molecular oxygen in the coma of comet 67P/Churyumov–Gerasimenko» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de révéler, grâce à l'instrument Rosina, installé sur la sonde Rosetta, la présence surprenante de molécules de dioxygène dans la queue de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko.

     

    Rappelons tout d'abord que Rosina analyse les gaz émis par le noyau de glaces et de poussières formant la fameuse queue de la comète 67P en pesant les molécules afin de les identifier. C'est entre septembre 2014 et mars 2015 que de oxygène sous sa forme la plus commune sur Terre (O2) a été détectée pour la première au voisinage d’une comète, alors que, jusqu'ici, «cette molécule n’avait été repérée qu’autour de lunes de Jupiter et de Saturne et dans deux nuages interstellaires, dont la fameuse nébuleuse d’Orion, la plus luisante de notre galaxie».

     

    Le problème provient du fait qu'il est difficile d'expliquer l'abondance de l'oxygène découvert («jusqu’à 10% de la vapeur d’eau, ce qui est dix fois plus que dans le milieu interstellaire»).

     

    La première hypothèse avancée pourrait consister à dire «que, puisque l’oxygène existe dans les nébuleuses primitives, il pourrait s’être fixé sur les grains de poussière ou les embryons de glace qui plus tard s’assembleront pour former les comètes».

     

    La difficulté, c'est que les modèles chimiques ne parviennent pas à piéger autant d’oxygène que ce que l’on trouve, après l'effondrement du nuage primordial et la formation du disque protosolaire.

     

    L'autre hypothèse serait «que cet oxygène ait été fabriqué tout au long de la vie de la comète, une fois formée et en rotation autour du Soleil». Cependant, si «les rayonnements du Soleil, tout comme des bombardements de particules cosmiques diverses, peuvent apporter l’énergie suffisante pour casser les molécules d’eau gelées et créer de l’ O2», cette «chimie violente, baptisée 'radiolyse', devrait par exemple créer aussi de l’ozone, une molécule faite de trois atomes d’oxygène» que Rosina n'a, pour l'instant, pas repéré.

     

    Comme, en plus, «cette synthèse ne peut se faire qu’en surface du noyau», la quantité d’oxygène libérée devrait «diminuer au fur et à mesure que la comète se débarrasse de ses couches superficielles lors de ses approches du Soleil», ce qui n'est pas observé.

     

    L'énigme reste donc entière, mais cette détection inattendue d'oxygène suggère tout de même «que cette molécule n’est peut-être pas une bonne signature de la présence de vie».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The VVV Survey reveals classical Cepheids tracing a young and thin stellar disk across the Galaxy's bulge» ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters et sont disponibles en pdf, a permis de découvrir, grâce au télescope VISTA, un disque constitué de jeunes étoiles et masqué par la présence d'épais nuages de poussière dans le bulbe galactique. Cette composante jusqu'ici inconnue de la Voie Lactée a été mise évidence en cartographiant les emplacements d'étoiles variables de type Céphéides.

     

    Rappelons tout d'abord que «le sondage Variables VISTA dans la Voie Lactée (VVV) est un programme public de l'ESO qui consiste à régulièrement capturer, au moyen du télescope VISTA de l'Observatoire de Paranal, de multiples images des régions centrales de la galaxie à diverses longueurs d'ondes infrarouges».

     

    En analysant «les données acquises par ce sondage entre 2010 et 2014», l'étude ici présentée a pu identifier «655 étoiles variables, vraisemblablement de type Céphéides». Comme la durée d'un cycle d'une étoile Céphéide est d'autant plus longue qu'elle est brillante (une relation «découverte en 1908 par l'astronome américaine Henrietta Swan Leavitt»), les étoiles de type Céphéides qui «se répartissent en deux classes qui diffèrent l'une de l'autre selon leurs âges respectifs» sont employées «pour estimer la distance ainsi que la position d'objets lointains (situés à l'intérieur, voire au-delà de la Voie Lactée)».

     

    Dans le cadre de cette étude, «35 membres du sous-groupe baptisé Céphéides classiques» ont été identifiés au sein de l'échantillon de 655 étoiles, les Céphéides classiques étant «de jeunes étoiles brillantes, nettement distinctes de celles, beaucoup plus âgées, qui peuplent en majorité le bulbe central de la Voie Lactée».

     

    Il est ainsi apparu que ces 35 Céphéides classiques «sont toutes âgées de moins de 100 millions d'années», la plus jeune d'entre elles n'excédant «sans doute pas les 25 millions d'années». Ces jeunes âges apportent ainsi, «l'irréfutable preuve de la création ininterrompue, ces cent derniers millions d'années, de nouvelles étoiles dans les régions centrales de la Voie Lactée».

     

    Mais, surtout, comme il a été dit, la cartographie des Céphéides nouvellement découvertes, a révélé l'existence d'un «mince disque de jeunes étoiles au travers du bulbe galactique» demeuré invisible dans les sondages précédents parce qu'il est masqué par d'épais nuages de poussière.

     

     


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