• Une étude, dont les résultats intitulés «How can double-barred galaxies be long-lived?» ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, a permis de réaliser les premières simulations numériques réussies de galaxies spirales possédant deux barres imbriquées de façon quasi-permanente.

     

    Rappelons tout d'abord que plus d’un tiers des galaxies barrées ont «une seconde barre, plus petite, appelée barre nucléaire, qui s’imbrique à la façon des poupées russes et qui tourne plus vite que la grande barre principale».

     

    Cette barre nucléaire paraît «accélérer la concentration en gaz du milieu interstellaire dans les régions qui entourent le trou noir galactique central» et «la grande fréquence d’observation de ce phénomène indique une grande longévité».

     

    Or, jusqu'ici, les simulations numériques effectuées à partir des années 90, qui «avaient permis d’expliquer la formation de ces emboîtements de barres», ne parvenaient pas «à rendre compte de leur stabilité sur plusieurs milliards d’années», car l’accumulation de gaz dans le noyau d’une galaxie conduit, d'après les calculs, «à la dissolution de la barre nucléaire en quelques dizaines ou centaines de millions d’années, voire même la dissolution de la barre à grande échelle».

     

    L'étude ici présentée vient d'apporter, à l’aide de simulations numériques, une compréhension des mécanismes «à l’œuvre pour former et maintenir sur le long terme des barres imbriquées»: la formation stellaire constitue «une des clés de la longévité des doubles-barres», car elle «a pour effet de transformer en étoiles le gaz qui s’accumule vers le noyau».

     

    Il en découle que «ces nouvelles étoiles viennent accroître la masse de la barre nucléaire» et que «la concentration de gaz dans le noyau étant plus faible, l’effet destructeur sur la barre nucléaire est amoindri». En outre, les simulations montrent que «les deux barres tournent à des vitesses tellement différentes qu’elles ne se perturbent pas l’une l’autre via le mécanisme physique de résonance».

     

     


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  • Une étude, dont les résultats intitulés «Morphometric and Histologic Substrates of Cingulate Integrity in Elders with Exceptional Memory Capacity», ont été publiés dans la revue The Journal of Neuroscience, a permis de mettre en lumière que les personnes agées, qui présentent une mémoire épisodique très performante, disposent d'un stock très important de neurones VEN.

     

    Les 'SuperAgers' ('super-personnes-âgées' en français) correspondent à un groupe, défini en 2007, de personnes âgées, qui à 80 ans et plus, «présentent malgré leur grand âge une mémoire épisodique très performante, dont la vivacité est égale voire parfois supérieure à celle d'individus âgés de 20 à 30 ans de moins».

     

    La mémoire à long terme se décompose en une mémoire sémantique d'une part, «qui renvoie à des concepts acquis, résidus cognitifs d'expériences vécues», et «la mémoire épisodique ou 'autobiographique' d'autre part, qui se réfère à des épisodes ou événements vécus par le sujet».

     

    En vue «d’offrir de nouvelles stratégies pour aider les personnes âgées à maintenir leurs fonctions cognitives et développer des traitements contre certains types de démence», il est essentiel de pouvoir bien évaluer cette mémoire épisodique.

     

    C'est dans ce but que, dans le cadre de la recherche ici présentée, 70 personnes, réparties en trois groupes, ont été étudiées: «31 SuperAgers, 21 personnes âgées en bonne santé présentant des capacités "normales" pour leur âge et 18 sujet "jeunes" de 50 à 60 ans».

     

    Il est apparu que le cerveau des SuperAgers était caractérisé par un cortex antérieur cingulaire plus épais, «un nombre significativement moindre d'enchevêtrements neurofibrillaires (premiers marqueurs de la maladie d'Alzheimer)» et un stock très important de neurones VEN («ainsi nommés en hommage au neurologue autrichien Constantin von Economo»), qui sont «habituellement liés à une intelligence sociale plus élevée».

     

    Comme l'analyse postmortem des cerveaux a montré «que le nombre de neurones VEN était environ trois à cinq fois supérieur dans le cortex cingulaire antérieur des SuperAgers par rapport à des cerveaux de personnes plus jeunes», cela suggère que ces neurones qui correspondent à de meilleures capacités de mémoire, «jouent un rôle essentiel dans la transmission rapide d'informations pertinentes relatives aux interactions sociales».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Death by twins: a remarkable case of dystocic childbirth in Early Neolithic Siberia» ont été publiés dans la revue Antiquity, a permis de mettre au jour, en Sibérie à Lokomotiv, près du Lac Baïkal, la plus ancienne preuve d’un accouchement ayant entraîné la mort de la mère et de l’enfant.

     

    Elle découle de la découverte, dans «un cimetière préhistorique de chasseurs-cueilleurs datant de 8000 à 7000 ans», d'une sépulture recelant «le corps d’une jeune femme d’environ 25 ans décédée à la suite d’une dystocie fatale, c’est-à-dire d’une difficulté mécanique survenant lors de la naissance d’un enfant».

     

    En effet, «les squelettes partiels de deux fœtus arrivés à termes ont été retrouvés», dont l’un «était encore présent dans la région pelvienne de la mère», tandis que l’autre était en cours d’expulsion, ce qui prouve «que le décès des trois individus est survenu pendant des complications liées à l’accouchement». Ces deux fœtus constituent par ailleurs «la plus ancienne découverte archéologique de jumeaux».

     

    A ce propos, soulignons que «pour éviter qu’une femme morte en couches ne soit enterrée avec son fœtus encore vivant», les Romains «édictèrent une loi dite Lex Regia de Numa Pomilius (715-673 av. J.C) (renommée Lex Caesarea), ordonnant la pratique de la 'césarienne' sur les femmes enceintes défuntes».

     

     


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  • Une étude, dont les résultats intitulés «The double-degenerate, super-Chandrasekhar nucleus of the planetary nebula Henize 2-428» ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'identifier deux étoiles étonnamment massives, orbitant l'une autour de l'autre au cœur de la nébuleuse planétaire Henize 2-428, qui devraient progressivement se rapprocher l'une de l'autre au point de fusionner, d'ici quelque 700 millions d'années et exploser en supernova.

     

    C'est en vue de «comprendre le processus de création, par des étoiles âgées, de nébuleuses aux formes si étranges et asymétriques» que la nébuleuse planétaire Henize 2-428 a été observée au moyen du Très Grand Télescope de l'ESO.

     

    Comme deux étoiles ont été découvertes «au cœur de ce nuage lumineux étrangement asymétrique», dans un premier temps, cette découverte accrédite«l'hypothèse selon laquelle l'existence d'un système central d'étoiles doubles serait à l'origine des formes étranges qu'arborent certaines de ces nébuleuses».

     

    Dans un second temps, «d'autres observations, effectuées au moyen de télescopes installés dans les Iles Canaries», ont permis «de déterminer les orbites des deux étoiles, d'en déduire leurs masses respectives ainsi que la distance les séparant». Il est ainsi apparu «que chacune des deux étoiles est dotée d'une masse légèrement inférieure à celle du Soleil et que leur période orbitale avoisine les quatre heures».

     

    Plus précisément, cette «paire d'étoiles de type naine blanche (des restes d'étoiles très denses, de petites dimensions)», dont «la masse totale avoisine 1,8 masse solaire», s'avère être la paire d'étoiles de ce type «la plus massive découverte à ce jour, dont la fusion prochaine se traduira par une explosion thermonucléaire non contrôlée et donnera lieu à une supernova de type Ia».

     

    Alors que, jusqu'à présent, la formation de ce type de supernova «constituait un scénario purement théorique», la paire d'étoiles découverte au cœur de Henize 2-428 constitue une réalité concrète qui va avoir «des répercussions importantes sur l'étude des supernovae de type Ia, largement utilisées à des fins de mesure des distances astronomiques, et intimement liées à la découverte de l'accélération de l'expansion de l'Univers sous l'effet de l'énergie noire».

     

     


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  • Une étude, dont les résultats intitulés «FISH Labeling Reveals a Horizontally Transferred Algal (Vaucheria litorea) Nuclear Gene on a Sea Slug (Elysia chlorotica) Chromosome» ont été publiés dans la revue The Biological Bulletin, a permis de démontrer qu'un gène de l'algue Vaucheria litorea, baptisé Prk, a été transféré dans un des chromosomes d'Elysia chorotica, une limace de mer friande du végétal aquatique.

     

    Si «on savait depuis les années 1970 qu'Elysia chloritica pratiquait la kleptoplastie» en volant et incorporant «dans ses cellules digestives les chloroplastes de Vaucheria litorea qu'elle consomme», qui «sont maintenues en activité durant neuf mois (bien plus longtemps que dans les algues) et donnent à l'animal sa couleur verte caractéristique», les avis divergeaient jusqu'à présent «sur la façon dont s'y prenait l'animal pour contrôler 'ses' chloroplastes».

     

    L'étude ici présentée met donc aujourd'hui en lumière que Prk «l'un des nombreux gènes d'algue nécessaire pour réparer les dommages des chloroplastes et pour les garder fonctionnels», qui «code pour des protéines chloroplastiques», est présent sur le chromosome de la limace».


    Pour parvenir à prouver le transfert du gène Prk de l'algue au gastéropode, l'étude a «notamment utilisé l'hybridation fluorescente in situ». Cette technique a fait apparaître «qu'une sonde du gène Prk s'était hybridée avec un chromosome métaphasique de l'animal au stade larvaire».

     

    Cette évolution «confère au mollusque une capacité biochimique exceptionnelle» puisqu'il peut «fabriquer à loisir et au moyen de la photosynthèse, sa propre matière organique, telle une plante, sur la seule base d'énergie lumineuse, de gaz carbonique et d’oxygène» de sorte qu'il peut «survivre dans un environnement pouvant être dépourvu de sa source habituelle de nourriture».


    Cette découverte ouvre des perspectives dans le champ de la médecine car si on détermine le mécanisme de ce transfert de gène naturel, il pourrait avoir des applications «en thérapie génique basée sur le transfert de gène pour corriger des maladies d'origine génétique».

     

     

     


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