• Une étude, dont les résultats intitulés «Imperceptible magnetoelectronics» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis d'élaborer un capteur adaptable à la peau humaine, qui pourrait rendre les êtres humains sensibles aux champs magnétiques.

     

    Ce travail entre ainsi dans le cadre des recherches qui visent à développer des peaux électroniques qui, tout en mimant la peau naturelle «dans ses fonctions et son apparence», pourraient, grâce à l’électronique, être équipées de nouveaux sens.

     

    Comme «la magnétoception (ou magnétoréception) est un sens qui permet à certains insectes et vertébrés comme les oiseaux et les requins de détecter des champs magnétiques pour s’orienter et naviguer», le système magnéto-sensoriel élaboré peut permettre à l'être humain, qui ne perçoit pas naturellement les champs magnétiques, de les ressentir.

     

    Mince et pliable, il peut se porter de manière discrète dans la paume de la main: plus précisément, le support en polymères, robuste et très flexible permet au dispositif d'être «tendu à 270 % pour 1.000 cycles sans fatigue» et les capteurs, qui «font moins de 2 µm d’épaisseur» résistent «à des flexions extrêmes et au froissement sans empêcher la performance».

     

    Soulignons enfin que cette technologie pourrait non seulement être utilisée directement par l’Homme, mais aussi équiper des robots.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Using the Inclinations of Kepler Systems to Prioritize New Titius-Bode-Based Exoplanet Predictions», devraient être publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, et sont disponibles sur arxiv.org, a abouti à la conclusion, en partant de la loi empirique de Titus-Bode, que les planètes 'habitables' de notre galaxie pourraient se compter en centaines de milliards.

     

    Cet ordre de grandeur découle de la remarque que «les observations du télescope spatial Kepler comportent un biais puisque le télescope est particulièrement performant lorsqu'il s'agit de repérer les planètes relativement proches de leur étoile, mais l'est moins pour débusquer celles, plus nombreuses, qui gravitent un peu plus loin»,

     

    Or, parmi ces planètes plus difficilement détectées, il y a celles qui sont «situées dans la zone 'habitable' de leur étoile, c'est à dire une zone dans laquelle la quantité d'énergie reçue par la planète permet à l'eau d'exister sous forme liquide».

     

    Pour rectifier ce biais, il a été fait appel à la 'loi de Titus-Bode', «uniquement basée sur l'observation et qui permet de prédire approximativement à quelle distance du Soleil se calent chacune des orbites des planètes qui composent un système solaire».

     

    Soulignons que cette 'loi' «ne correspond à aucune théorie et ne peut être démontrée mathématiquement». Cependant, elle a eu une valeur prédictive, par exemple, en permettant «de déduire la période d'Uranus», et de «découvrir la planète naine Cérès».



    En appliquant cette 'loi' à «un échantillon de systèmes planétaires découverts par Kepler, contenant au moins 3 planètes (soit 151 systèmes)», les calculs ont permis «de prédire la période de 228 planètes supplémentaires et de déduire, de manière statistique, qu'il se trouve, autour de chaque étoile, en moyenne deux planètes situées dans la zone habitable».

     

    Ainsi, alors qu'une étude précédente, publiée en juin 2014, estimait, à partir d'un 'indice de complexité biologique', «qu'il existait dans notre galaxie environ 100 millions de planètes potentiellement habitables», l'évaluation nouvelle correspond à un chiffre 1000 fois plus élevé.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «A seismic reflection image for the base of a tectonic plate» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de mettre en évidence, grâce à une méthode de sismologie active, une structure de faible viscosité qui expliquerait comment le mouvement de la plaque pacifique peut être découplé de celui du manteau en dessous.

     

    La campagne d'observations sismiques en question concerne «la zone où la plaque pacifique plonge sous la plaque australienne, à la pointe sud de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande».

     

    Pour obtenir «une excellente résolution verticale, bien meilleure que les observations antérieures dans d'autres zones de subduction, avec des ondes sismiques émises par des tremblements de terre naturels», l'étude ici présentée «a employé les grands moyens pour envoyer des ondes sismiques à plus de 100 km de profondeur dans le manteau terrestre».

     

    En effet, des capteurs ont été déployé «sur une ligne de 85 km de longueur, au sol comme en mer, pour enregistrer les ondes provoquées par 12 explosions de 500 kg de dynamite placés dans des puits souterrains».

     

    Grâce à ce dispositif, «pour la première fois la structure verticale fine de la frontière entre la lithosphère, autrement dit la plaque constituée de la croûte océanique et d'une partie du manteau supérieur, et l'asthénosphère, partie moins rigide du manteau», a pu être distinguée.

     

    Il est ainsi apparu «une frontière très fine, de seulement 1 km, sous laquelle se trouve une autre couche de 10 km», qui a été baptisé «chenal de cisaillement». La faible viscosité de cette structure expliquerait ainsi «comment le mouvement de la plaque peut être découplé de celui du manteau en dessous.»

    En fait, «le caractère plus visqueux de cette couche intermédiaire pourrait s'expliquer par la présence de magma, même en faible proportion, dans les roches du manteau».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Sulfur-cycling fossil bacteria from the 1.8-Ga Duck Creek Formation provide promising evidence of evolution's null hypothesis» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de mettre en évidence que des bactéries sulfureuses n'auraient pas évolué durant plus de 2 milliards d’années, grâce à la comparaison de fossiles trouvés en Australie-Occidentale à des bactéries bien vivantes trouvées au large du Chili.

     

    Pour «déterminer la composition de roches contenant des microfossiles trouvées en Australie-Occidentale», la spectroscopie par effet Raman a été utilisée «en complément d’une technique de microscopie confocale à balayage laser pour établir la structure en 3D de ces microfossiles», qui sont de restes de bactéries sulfureuses découvertes dans des terrains âgés de 1,8 et 2,3 milliards d’années.

     

    Ces bactéries vivaient donc après, pour les premières, et pendant, pour les deuxièmes, «le fameux épisode de la Grande Oxydation au moment où les organismes photosynthétiques, comme ceux à l’origine des stromatolithes, seraient devenus suffisamment nombreux pour libérer de grandes quantités d’oxygène dans les océans».

     

    Ces observations «ont été comparées entre elles puis avec celle d’organismes actuels bien vivants trouvés dans les fonds boueux au large du Chili». Il en découle qu'aucune différence entre les bactéries sulfureuses fossilisées et celles actuelles n' a pu être décelée.

     

    Comme «les sédiments marins où vivent ces bactéries sulfureuses constituent un milieu stable et simple auquel ces micro-organismes sont parfaitement adaptés», cette 'absence apparente d'évolution' sur une période de plus de 2 milliards d’années, semble finalement assez logique.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Gold–silica quantum rattles for multimodal imaging and therapy» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis d'élaborer des nanoparticules hybrides d'or et de silice, qui sont des nano-vecteurs multitâches combinant deux modes de traitement des tumeurs cancéreuses (chimiothérapie et thérapie photo-thermique) et trois techniques d'imagerie de la tumeur traitée (imagerie par fluorescence infrarouge, imagerie photo-acoustique et IRM).

     

    Plus précisément, les objets hybrides synthétisés sont «constitués d'une coque de silice nanoporeuse abritant des nanoparticules d'or aux propriétés exceptionnelles : les clusters d'or». Ceux-ci «sont des nanoparticules de petite taille (moins de 2 nanomètres) possédant des propriétés intéressantes (fluorescence, production de chaleur, magnétisme), très différentes de celles de l'or massif ou même des nanoparticules d'or plus grosses».

     

    Alors que, jusqu'à présent, «leur manque de stabilité en milieu aqueux (elles ont tendance à s'agréger pour former des particules plus grosses) a empêché leur utilisation en biologie et médecine», l'étude ici présentée est parvenue, «en faisant 'infuser' des coques en silice poreuses avec des précurseurs d'or», à former des clusters d'or «dans les pores de l'enveloppe (ce qui les stabilise) et des nanoparticules d'or plus grosses dans la cavité centrale».

     

     

      Cette structure de 'hochet quantique', qui est stable en solution aqueuse, «pénètre au cœur des cellules sans toxicité, et préserve les propriétés optiques et magnétiques des clusters d'or, tout en permettant de maximiser leur capacité de stockage de médicament».

     

    En effet, «testées sur des cellules humaines en culture et chez la souris», il est apparu que l'incorporation d'or, hydrophobe, dans ces sphères de silice de 150 nanomètres de diamètre a accru «très significativement les capacités de stockage de doxorubicine, un agent anticancéreux souvent difficile à stabiliser dans ce genre de matrice poreuse»: ainsi, «par rapport aux vecteurs actuellement commercialisés (de type liposome), la proportion des molécules qui atteindraient leur cible passerait de 5 % à 95 %».

     

    Il faut, d'autre part, aussi souligner le potentiel en thérapie photo-thermique de ces particules, car lorsqu'elles sont activées par un laser infrarouge, les clusters d'or «émettent une fluorescence infrarouge, mais aussi suffisamment de chaleur pour tuer les cellules cancéreuses». En effet, la température qui s'élève jusqu'à 51°C, cause leur mort, de sorte que «chez la souris, cela a permis de réduire de 55 % la masse tumorale après un seul traitement».


    Cependant, il reste à 'fonctionnaliser' la surface de ces nano-vecteurs avec des marqueurs, «afin qu'ils reconnaissent et ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses». De plus, il faudrait également «réduire la taille des particules d'or présentes dans la cavité centrale pour rendre le vecteur complètement biodégradable».

     

     


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