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    Des travaux, dont les résultats sont publiés dans revue Nature Geoscience, ont permis de mettre en évidence le lien entre le ralentissement du tapis roulant océanique, qui transporte en surface les eaux chaudes vers les hautes latitudes et en profondeur les eaux froides vers le sud, et la réduction de l'absorption du carbone anthropique dans l'Atlantique nord entre 1997 et 2006.

    Plus précisément, dans l'étude, l’Atlantique nord a été décomposée en deux régions principales: subtropicale et subpolaire. Trois conclusions pratiques en ont été tirées:

    - 1) L'absorption du CO2 anthropique s'est faite presque exclusivement dans le gyre subtropical, mais ce CO2 est transporté vers le gyre subpolaire par la circulation méridienne.

    - 2) Le ralentissement de la circulation méridienne est la principale cause de la diminution du transport du CO2 anthropique du gyre subtropical vers le gyre subpolaire, ce qui contribue à limiter le stockage du CO2 anthropique dans les eaux profondes.

    - 3) La circulation méridienne apporte de l’eau non saturée en CO2 en provenance de l’Atlantique Sud, mais son ralentissement contribue à augmenter la teneur de CO2 en surface dans l’Atlantique Nord, ce qui limite le transfert du CO2 de l’atmosphère vers l’océan.

    Il apparaît, en conséquence, que ces données importantes doivent être, à l'avenir, davantage prises en compte dans les modèles de prévision du changement climatique.

     


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    Ce lundi 4 février, il a été annoncé que les résultats des analyses ADN identifient le squelette découvert en septembre 2012 dans les sous-sols de Leicester, en Angleterre, comme étant bien celui de Richard III, dernier roi de la dynastie des Plantagenêts en Angleterre, mort en 1485 les armes à la main à la bataille de Bosworth Field remportée par son rival Henri Tudor.

     

    Cette analyse fera, très certainement bientôt l'objet d'une publication scientifique dans une revue spécialisée. Pour l'instant, la confirmation de la découverte des restes de Richard III, dont le décès avait mis un terme à la guerre des deux roses, a été très commentée en Angleterre et vite répercutée par un grand nombre de journaux français dont Le Figaro, Libération et Le Monde. Il est vrai que ce roi, qui a régné deux ans, a été décrit de façon appuyée par William Shakespeare, dans l'une de ses pièces, comme un tyran bossu et sanguinaire, alimentant de la sorte, durant des siècles, l'imaginaire historique collectif.

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science du 1er février, ont abouti à la mise au point d'un dispositif expérimental qui permet de mesurer la masse d'un atome à partir de la seconde. D'un point de vue théorique, cette possibilité était déjà connue et découlait des découvertes d'Albert Einstein et de Louis de Broglie. En effet, ce dernier, à partir de l'équation E=mc2, a montré que la matière présentait un aspect ondulatoire, dont la fréquence est proportionnelle à la quantité d'énergie contenue dans celle-ci.

     

     

    Pour contourner cette difficulté, les auteurs de l'article se sont servi du principe de la dilatation du temps porté par la relativité restreinte: en effet, ils ont combiné les ondes de matière émises par des atomes en mouvement avec les ondes provenant d'atomes stationnaires. Le léger décalage, apparu entre les deux, a pu être mesuré, prouvant, en pratique, qu'on peut bien utiliser un seul atome de matière pour mesurer le temps et réciproquement.

     

    Par cette méthode, il est donc, envisageable dès maintenant de relier directement le kilogramme à la seconde et de se passer de la référence à l'étalon en platine iridié, conservé au Bureau international des poids et mesures (BIPM) de Sèvres.

     

     


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    Une étude, dont les conclusions viennent d'être publiées dans la revue Geology, rapporte la découverte dans le sud de la Chine, de spécimens du groupe énigmatique des chitinozoaires (des microfossiles marins), dont l'apparition doit être reculée dans le temps jusqu'à l'explosion cambrienne, il y a environ 510 millions d'années (Ma).

    Les chitinozoaires se présentent en général comme de minuscules vésicules (0,05–1mm) isolées ou réunies en chaînes ou en grappes, possédant une paroi organique. Ceux récemment découverts au sud de la Chine, dans des nodules calcaires présents dans une formation du Duyan, datant du Cambrien moyen (environ 510 Ma) de type Lagerstätte, sont de petites vésicules constituées de phosphates. Ils sont plus vieux de 20 millions d'années que les plus anciens chitinozoaires connus jusqu’alors, datant de l’Ordovicien. Cependant, alors que les chitinozoaires de l’Ordovicien, comme les plus récents, sont considérés comme des organismes fossiles faisant partie du zooplancton, ceux du Cambrien pourraient avoir été benthiques.

    Le fait que le stade planctonique des chitinozoaires à l’Ordovicien aurait été précédé d’un mode de vie benthique dès le Cambrien moyen, est cohérent avec l'évolution connue pour beaucoup d’autres groupes d’organismes, comme les graptolites.

     


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    Des travaux, dont les résultats sont publiés le 31 janvier 2013 dans la revue Nature, ont permis d'identifier des neurones qui ne sont sensibles qu'aux caresses et transmettent cette sensation au cerveau.

     

    Pour parvenir à ce résultat, un produit fluorescent, qui brille quand les neurones s’activent, a été injecté à des souris de laboratoire, qui ont été ensuite caressées sur les pattes avec des pinceaux calibrés pour l'expérience, de sorte que les neurones qui s’activaient ont pu être détectés au microscope.

     

    Les neurones dédiés aux caresses constituent, en fait, une sous-population particulière de neurones classés sous le vocable de fibres de type C, qui réagissent lors du toucher. Ainsi, certaines de ces fibres sont plutôt adaptées aux pincements, d'autres aux tapotements et d’autres enfin aux caresses. Ces dernières contiennent un récepteur couplé aux protéines G qui a permis de les activer spécifiquement avec un composé chimique.

     

    Il reste maintenant à identifier l’équivalent de ces fibres chez l’homme et à évaluer le degré d'utilité de ce type de connaissances.

     

     


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