• Zoologie: deux gènes, présents dans le génome des pigeons, suggèrent que le remplacement des écailles par des plumes, chez les dinosaures, a été plus simple qu'on le croyait!____¤201603

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Molecular shifts in limb identity underlie development of feathered feet in two domestic avian species» ont été publiés dans la revue eLife, laisse penser, à partir de l'identification du rôle de deux gènes présents dans le génome des pigeons, que le remplacement, chez les dinosaures, des écailles par des plumes a été «plus simple au niveau génétique» et bien plus rapide qu'on le croyait.

     

    Comme «chez la plupart des oiseaux les membres inférieurs sont recouverts d'écailles, tandis que certaines espèces ont, littéralement, des plumes aux pattes» et comme «seuls les poules et les pigeons présentent des lignées avec et sans ces apparats duveteux», l'étude ici présentée s'est intéressée «à l'origine génétique de ces différences morphologiques».

     

    Le rôle de deux gènes a ainsi pu être mis en lumière chez les pigeons: «l'un impliqué dans le développement des membres antérieurs (Tbx5)», et «l'autre dans celui des membres postérieurs (Pitx1)». Plus précisément, il est apparu que, «chez les pigeons aux pieds plumés», Tbx5 «était anormalement actif tandis que Pitx1 était désactivé», autrement dit «leurs pattes ont été partiellement transformées en ailes» (ainsi, elles ont «certaines caractéristiques propres aux ailes comme les plumes ou une ossature plus importante»)

     

    De plus, ce même couple de gènes a pu être retrouvé «au sein de l'ensemble des espèces de pigeons» et «seul le schéma d'activation (modifié par des séquence régulatrices de l'ADN) différenciait les lignés étudiées de celles, plus courantes, aux pattes écaillées».

     

    Il en résulte que ces observations ont des implications dans le domaine de la paléontologie, car elle devrait aider à mieux comprendre comment s'est effectué «chez les dinosaures le remplacement des écailles par des plumes»: en fait, les données fournies par les pigeons semblent indiquer que ce «changement morphologique plus global» est «plus simple au niveau génétique et donc bien plus rapide qu'on le pensait au départ».

     

     

     


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