• Zoologie: en mer comme sur terre, les fleurs sont aidés par des animaux pour se reproduire!____¤201612

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Experimental evidence of pollination in marine flowers by invertebrate fauna» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de découvrir qu'en mer comme sur terre, les fleurs sont aidés par des animaux pour se reproduire, alors que, jusqu'ici, il était admis que la pollinisation sous-marine se faisait uniquement par l'eau.

     

    Les animaux marins identifiés comme acteur du transfert de pollen des fleurs mâles vers les fleurs femelles sont «des amphipodes (petits crustacés) ainsi que des polychètes (vers aquatiques)»: plus précisément, «ces pollinisateurs ont été retrouvés dans des herbiers marins tropicaux, Thalassia testudinum, également appelés 'herbes à tortue', particulièrement représentés aux Caraïbes et à l’ouest de l’Atlantique». Il en résulte que la pollinisation serait mixte: «à la fois hydrophile et zoobenthophile, c’est-à-dire réalisée par des animaux dans la zone benthique (qui vit dans les fonds marins)».

     

    Rappelons ici que les herbiers sont des prairies sous-marines composées de plantes «dont certaines possèdent des fleurs (angiospermes)» et qu'il «existe 60 espèces d’herbiers marins dans le Monde». Les plantes de ces herbiers peuvent «se reproduire par clonage mais la reproduction sexuelle permet de maintenir le flux de gènes dans les populations et de recoloniser un milieu après de fortes perturbations (tempêtes, eutrophisation de l’eau etc.)».

     

    L'étude ici présentée a analysé «cette reproduction sexuée en laboratoire pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’une 'réelle' pollinisation». L'expérience a consisté a mettre, dans des aquariums contenant des angiospermes des deux sexes, les invertébrés en question et à observer «la situation pendant 15 minutes» selon qu'il y a du courant dans l'eau ou qu'il n'y en a pas. Il est apparu, que, pour les aquariums sans courant, «en présence de ces animaux, des grains de pollen s’accumulaient sur les stigmates alors que lorsqu’ils étaient retirés, aucune fécondation n’avait lieu».

     

    La présence de ces invertébrés, qui «ont une locomotion semi-active, c’est-à-dire qu’ils se laissent souvent porter par les courants mais peuvent tout de même se diriger», permet ainsi «une plus forte dispersion des grains de pollen». D'ailleurs ces animaux seraient friands de ces grains riches en glucides et en protéines, qui s'accrocheraient aux animaux, «comme c'est le cas chez les pollinisateurs terrestres, et le transport d'une fleur à l'autre se ferait alors de manière non délibérée».

     

    Pour finir, notons que «sur les 14.000 angiospermes que l'on trouve sur terre, 14 seulement sont hydrophiles et parmi eux, seulement 10 sont présents dans des environnements marins», tout en soulignant que beaucoup de plantes à fleurs aquatiques émergent de l’eau «privilégiant ainsi la dispersion des gamètes par le vent» .

     

     


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