Une étude, dont les résultats intitulés «Multilevel fMRI adaptation for spoken word processing in the awake dog brain» sont publiés dans la revue Scientific Reports, a permis, grâce à la mesure l'activité cérébrale de chiens, éveillés et coopératifs, par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), de conclure que le cerveau des chiens traite la parole de manière hiérarchisée comme celui des humains.

Concrètement, l'expérience a consisté à faire «écouter à des labradors, à des border collies et autres bergers allemands, des mots connus, des compliments, des mots neutres et des mots inconnus», le tout «sur un ton neutre ou sur un ton positif». Au bout du compte, il est apparu que «le cerveau des chiens traite la parole comme le cerveau des humains, c'est-à-dire, de manière hiérarchisée».

Plus précisément, l'IRMf a clairement montré que l'intonation est traitée à un niveau inférieur, dans les régions sous-corticales», tandis que les mots connus «sont traités à des niveaux supérieurs, dans les régions corticales». Ces similitudes «entre nous et une espèce non douée de la parole» sont intéressantes, car elles peuvent nous mettre sur le chemin qui a «conduit à l'émergence de la parole au cours de l'évolution». Cependant, «la hiérarchie suivant l'intonation et la signification des mots notées ici pourrait refléter un principe de traitement de l'information» non spécifique à la parole.

En fait, «les informations simples ou chargées en émotions (comme l'intonation) sont généralement analysées à des niveaux inférieurs», tandis que les informations plus complexes, le sont à un niveau supérieur. En fin de compte, ce que cette étude révèle vraiment, «c'est que le traitement de la parole humaine peut également suivre cette hiérarchie plus basique et plus générale».