Une étude, dont les résultats intitulés «How do hoverflies use their righting reflex?» sont publiés dans la revue Journal of Experimental Biology, a permis de découvrir que la mouche, posée au plafond, qui se retourne vite quand elle reprend son envol, fait vriller le corps avant la tête au moment du décollage.

Relevons tout d'abord que la mouche collée au plafond, «les pattes en l’air et les ailes vers le sol» est à l’envers «dans une posture improbable pour l’Homme». Néanmoins, elle parvient à se redresser «à toute vitesse quand elle décolle».

Dans ce contexte, l'étude ici présentée s'est focalisée sur la façon «dont la mouche se retourne quand elle prend son envol» en analysant son mouvement au moyen d’une caméra rapide. Il est ainsi apparu que «contrairement au chat qui retombe sur ses pattes en tournant d’abord la tête, la mouche commence par vriller son corps». Plus précisément, «l’insecte se retourne en six battements d’ailes et à la vitesse de 10000°/s, soit environ 30 tours en une seconde», un mouvement qui «dure près de 0,05 s et la tête se retourne avec un retard de 0,016 s par rapport au corps».

L'étude explique que «la mouche qui décolle retourne le corps avant la tête car celle-ci serait soumise à un réflexe de stabilisation, permis par un système de balanciers, des petites structures se trouvant près des ailes agissant comme des gyromètres», un réflexe «semblable à celui connu chez l’être humain lorsqu’il continue à fixer un objet du regard malgré la rotation de son corps».

Les modélisations qui complètent cette étude «suggèrent que l’insecte stabilise, lors du redressement, son système visuel avant de reprendre son vol de croisière». Au bout du compte, cette étude permet «de mieux comprendre la manière dont la mouche s’oriente par rapport à la verticale». Il reste maintenant à approfondir le sujet en analysant «l’influence de la lumière sur l’orientation de la mouche».